L’Union européenne veut renforcer sa souveraineté numérique et fournir aux résidents du vieux continent un accès internet fiable et sécurisé. Pour y parvenir, un des projets consiste à lancer une constellation de satellites connectant à internet les utilisateurs des régions les plus éloignées, à l’instar du Starlink américain.
Étude de faisabilité
Mais avant de lancer les premiers satellites, la Commission européenne a financé une étude de faisabilité dotée d’un budget de 7,1 millions d’euros. Parmi les industriels partenaires, on compte Airbus, Orange, Thales Alenia Space, Arianespace ou encore Eutelsat. Ils auront un an pour déterminer si ce système de communication spatial a des chances d’aboutir. Selon l’Union, l’étude doit examiner la manière dont une constellation de satellites peut améliorer les connexions aux infrastructures critiques actuelles et futures, y compris les réseaux terrestres.
L’étude doit également déterminer le rôle que pourraient jouer ces satellites dans le déploiement et le fonctionnement de la 5G, ainsi que dans le développement des technologies 6G. Beaucoup de questions, mais aussi beaucoup de potentiel comme l’ont démontré les premiers tests de Starlink. Reste que l’Europe accuse un certain retard dans ce domaine par rapport aux États-Unis.
Malgré tout, entre l’expertise d’Ariane, le système de géopositionnement Galileo et le système d’observation Copernicus, l’Europe a un certain savoir-faire. Une estimation indiquait qu’il faudra un investissement de 6 milliards d’euros pour construire ce réseau de satellites européens.
Entre les constellations américaines, chinoises et européennes, l’orbite de notre planète risque de se transformer en énorme embouteillage : 100.000 satellites pourraient en effet tourner autour de la Terre ! Un chiffre à comparer aux 2.500 satellites actuels… Ce volume pose une question importante, celui de la régulation du trafic dans l’espace. Car les risques de collision sont bien réels ! Sans parler du dépotoir dans le ciel…
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
L Europe veut !, mais avant une “Etude de faisabilité” ! L Europe est dans le “cloud” !
“Ce volume pose une question importante, celui de la régulation du trafic dans l’espace. Car les risques de collision sont bien réels ! Sans parler du dépotoir dans le ciel…”
La probabilité que 2 corps se rencontrent en orbite est tellement faible que je ne sais même pas si elle est quantifiable.
Les objets sont sur des orbites différentes, à des vitesses (à peu près) équivalentes, ils font la taille d’une machine à laver en gros (0.7m x 0.7m x 1m), vous vous rendez compte de la surface que cela représente l’orbite terrestre proche si on la considère sous la forme d’une sphère ?
Et puis “dépotoir” ? Je ne suis même pas sûr de voir un quelconque intérêt à répondre à cette phrase digne du comptoir du Balto d’à côté.
Pour le terme « dépotoir » faut pas se leurrer, ça va effectivement devenir une décharge en orbite, entre les satellites qui ne fonctionne pas, qui se heurtent à d’autres objet etc… plus y’a d’objet en orbite et plus ce sera le ******, autant pour les futurs lancements que pour les observations des astronomes.
Ce billet illustre parfaitement le problème donner de grandes leçons quand on y connaît rien…
Oui, la probabilité est quantifiable, et il y a déjà eu des collisions. Récemment Starlink a obligé à une manœuvre du satellite Aoelus de l’ESA. Il y a un peu plus longtemps, en 2009, un Iridium et un Cosmos russes sont entrés en collision. Et ce ne sont que pour les événements majeurs ! Les collisions avec des particules ou très petits débris sont multiples…
Quant aux vitesses de collision, c’est environ 7km par SECONDE, avec des direction des plus diverses… Autant dire que ça éclabousse un peu en cas d’impact! Un certain Donald Kessler a travaillé un peu sur le sujet.
Bref, il ne suffit pas de clamer quelque chose haut et fort pour que ce soit exact….
Concernant le satellite de Starlink & Aeolus, la probabilité de collision était faible, mais moins faible que d’habitude, il n’y aurait probablement pas eu de collision sans manœuvre d’évitement, ils ont joué la sécurité.