Ian Williams, professeur de sciences appliquées de l’environnement à l’université de Southampton et son équipe ont comparé cinq types de conteneurs de boissons sous pression. Il a mesuré l’impact environnemental de chacun d’entre eux, en fonction de leur contribution aux changements climatiques ainsi que la pollution qu’ils génèrent durant leur processus de fabrication, leur utilisation et leur élimination.
Énergie et matériaux
Ce sera peut-être une surprise : les cannettes en aluminium recyclé s’en sortent avec les honneurs. Le métal utilisé peut être constamment recyclé sans que l’opération modifie les propriétés du matériau. Recycler une cannette peut économiser jusqu’à 95 % de l’énergie utilisée pour fabriquer une nouvelle cannette, et il n’est pas nécessaire d’extraire ou de transporter un nouveau matériau.
Évidemment, il faut prendre en compte dans l’équation le fait que toutes les cannettes en aluminium ne sont pas recyclées. En fait, au Royaume-Uni seulement 52 % d’entre elles sont effectivement recyclées, ce qui augmente mécaniquement l’impact sur l’environnement de ces conteneurs.
Les bouteilles en verre sont à la dernière place de ce classement. Le verre nécessite d’extraire des matériaux comme du sable de silice et de la dolomite, sans oublier un processus de fabrication polluant et qui demande des ressources. Durant la production, le verre en lui-même est émetteur de dioxyde de carbone. La contribution des bouteilles en verre dans le réchauffement climatique est 95 % plus élevé que celui des cannettes en aluminium.
Les bouteilles en verre recyclé sont quatrième, en raison de l’énergie nécessaire pendant la fabrication du matériau. Les bouteilles en plastique prennent la troisième place, car leur recyclage requiert moins d’énergie. Mais ses propriétés se dégradent, contrairement à l’aluminium. D’ailleurs, les cannettes en aluminium (non recyclé) sont deuxième sur le podium.
Le chercheur conclut que la meilleure option est de se débarrasser des conteneurs à usage unique et de les remplacer par un système de conteneurs réutilisables.
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C’est intéressant mais à mon avis l’impact des boues rouges est sous-estimé dans l’étude : on dirait que le focus se fait surtout sur l’empreinte carbone pour choisir ce qui pollue le moins, ça se tient mais c’est limité.
Je n’arrive pas à trouver “rapidement” la méthodologie pour cette étude comparative…
Je peux entièrement comprendre que les conteneurs en verre polluent le plus à la production mais est-ce uniquement dans le cas d’un usage unique ?
Par exemple, une bouteille de coca en verre qui ne serait pas réutilisée ?
Parce que j’ai du mal à comprendre comment des canettes qui ont un usage purement unique (une fois ouvert, pas de réutilisation possible) peuvent être au dessus du plastique ou du verre qui peuvent être réutilisé à outrance…
Dans ce cas là, il faudrait aussi intégrer les réutilisations possibles (et les habitudes des gens) dans ce système pour donner le conteneur qui pollue le plus/moins.
Attention, je ne dis pas que l’étude est fausse ou foireuse ! Juste que la conclusion générale n’est pas forcément la bonne du fait des habitudes ou uniquement de la prise en compte d’une utilisation unique.
De mon côté, j’ai l’habitude de réutiliser longtemps mes bouteilles en plastique (ce qui n’est pas bien de base…). Et là où j’aurai utilisé 10 canettes, je n’ai utilisé qu’une bouteille en plastique.
petit détail également; les cannettes sont recouvertes d’un film plastique à l’intérieur pour éviter le contact entre l’aluminium et les contenus acides.
Et sinon plutôt que penser recyclage, on peut parler réutilisation ?
Renseignez-vous sur les filières de lavages des bouteilles en verre (Alpes consignes), consommant 85% moins d’énergie que le recyclage (du verre).
C’est vrai qu’en même temps c’est débile, on extrait de la silice, on forme le verre, on le rempli, on le consomme, on le casse (?!) et on en refabrique un. On fait comme ça avec notre vaisselle ?
Et je rejoins les autres commentaires, quid du film plastique bisphénol (classé cancérigène probable) à l’intérieur des cannettes ? De la sérigraphie à l’extérieur ? Et que deviennent les 50% de cannettes non-recyclées ? L’étude prend-t-elle en compte l’extraction de la bauxite et le processus de de traitement au plomb, au mercure, au cadnium, souvent relâché sous forme de boue dans des retenue à ciel ouvert proches des sites miniers, qui régulièrement lâchent et polluent des cours d’eau entiers les rendant parfaitement stériles ? Et qu’en est-il du niveau de déforestation pour ouvrir des mines de bauxite puisque étonnamment, même avec le recyclage, la demande en bauxite ne cesse d’augmenter ?
La réutilisation les amis, la réutilisation … Fini le jetable.
Ca aurait été plus complet et plus transparent en mettant les sources officielles de cette étude, car ce résumé me parait très bancal.