Avec pas moins de 300 millions de récepteurs olfactifs (contre seulement 5 millions chez l’homme), on savait déjà que les chiens étaient capables de “sentir” une migraine (ou plutôt l’absence de sérotonine qui en découle), du diabète (via l’isoprène dans le sang) des crises de narcolepsie (après une chute brutale d’hypocrétine) ou encore des cancers. Il faudra désormais ajouter une autre corde à leur arc. En effet, selon une récente étude menée par le professeur Dominique Grandjean, de l’École nationale vétérinaire d’Alfort et quarante autres chercheurs, publiée dans la revue scientifique Plos One, nos amis à quatre pattes seraient capables de repérer des malades atteints de la Covid-19 simplement en reniflant leur sueur.
Vers un nouveau protocole de test canin ?
Comme l’expliquent nos confrères de Sciences et Avenir, les chercheurs à l’origine de cette étude sont simplement partis du principe que “l’excrétion potentielle de catabolites spécifiques dans la sueur, induite par des actions cellulaires du SARS-CoV-2 ou des réplications dans les cellules de l’organisme génèrent des composés organiques volatils (COV)”. En d’autres termes, une personne infectée par le Coronavirus dégagera sans s’en apercevoir des composés organiques COV via son haleine, sa sueur, sa salive ou encore son urine. Des particules volatiles, capables d’être détectées par un chien, à condition que ce dernier soit entraîné.
En réalisant des premiers tests avec six chiens au total (trois spécialisés en détection d’explosifs, un de recherche et de sauvetage, et deux entraînés à la détection du cancer du côlon), et un échantillon de 177 personnes testées, dont 95 atteintes de la Covid-19, le professeur Dominique Grandjean et son équipe sont finalement parvenus à des résultats plutôt prometteurs. En effet, les chiens se sont avérés capables de détecter les patients positifs à la Covid-19 — et notamment ceux asymptomatiques, avec un taux de réussite situé entre 76% et 100%. Un nouveau mode de détection qui pourrait faciliter à l’avenir le dépistage des patients infectés par le SARS-CoV-2. Attention cependant, bien que l’expérience se soit révélée concluante, l’étude souligne que les chiens ne devraient pas être considérés comme la promesse d’une détection parfaite, mais plutôt comme des outils supplémentaires en cas de besoin.
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