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Facebook dans le viseur de la justice allemande concernant Oculus VR

La justice allemande ouvre une enquête antitrust sur Oculus, et la façon dont Facebook aurait procédé pour forcer les utilisateurs de ses casques VR à les lier systématiquement à un compte sur le réseau social.

Crédits : Oculus

Tandis que Facebook est actuellement sous le coup de plusieurs plaintes d’ampleur pour des pratiques supposées anticoncurrentielles aux États-Unis, la firme fondée par Mark Zuckerberg est aujourd’hui ciblée par une enquête antitrust de notre côté de l’Atlantique, en Allemagne. L’enquête qui s’ouvre au ministère de la Justice allemand concerne Oculus, la société spécialisée dans les casques de réalité virtuelle rachetée par Facebook en 2014. Le régulateur de la concurrence allemand examine en effet la décision du réseau social obligeant les possesseurs de casques VR Oculus à le lier à un compte Facebook, sans quoi ils perdraient toutes leurs données et acquisitions.

Tandis que les nouveaux utilisateurs sont dorénavant obligés de lier leur casque à Facebook pour l’utiliser, la firme a également fait savoir aux anciens utilisateurs que tous leurs achats seraient perdus si jamais ils venaient à supprimer leur profil sur le réseau social. « Supprimer votre compte Facebook va également supprimer vos informations Oculus. Ceci inclut les applications que vous avez achetées et vos réalisations » expliquait Facebook dans les nouvelles conditions générales d’Oculus. Cette décision avait provoqué un tollé chez les utilisateurs de casques Oculus, qui était nombreux à réclamer un jailbreak – soit un moyen de modifier son appareil pour contourner les règles du constructeur – afin de d’échapper au contrôle de Facebook. Après le lancement de l’Oculus Quest 2, en octobre dernier, un développeur de Mozilla appelé James Long avait ainsi proposé la somme de 10 000 dollars à quiconque parviendrait à libérer le casque de l’emprise de Facebook. Il avait même été suivi par le fondateur d’Oculus, Palmer Luckey, qui proposait la même récompense, faisant gonfler la polémique.

L’enquête qui s’ouvre en Allemagne a donc pour ambition de déterminer si, oui ou non, Facebook profite de sa position dominante sur le marché pour pousser ses autres services grâce à Oculus. « Lier ainsi les produits de réalité virtuelle et le réseau social du groupe pourrait constituer un abus de position dominante de la part de Facebook », a ainsi déclaré Andreas Mundt, le président de l’Office fédéral de lutte contre les cartels (FCO). Du côté de Facebook, un porte-parole de l’entreprise a indiqué ceci à The Verge : « Bien que les appareils Oculus ne soient actuellement pas disponibles à la vente en Allemagne (ndlr : la marque a cessé les ventes de Quest plus tôt cette année outre-rhin), nous coopérerons pleinement avec le Bundeskartellamt et sommes convaincus que nous pouvons démontrer qu’il n’y a aucune raison à l’enquête. »

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