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Malgré une année 2020 moins polluante, l’ONU prévoit +3,2°C d’ici 2050

L’année 2020, du fait des interruptions industrielles pour raisons sanitaires, devrait être marqué par 7% d’émissions de gaz à effet de serre de moins. Cependant, l’ONU pense que ce n’est pas suffisant et prédit une augmentation de la température mondiale de 3,2°C d’ici 2050 si rien ne change.

Crédits : Nikola Belopitov – Pixabay

Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) de l’Organisation des nations unies (ONU) n’a rien de rassurant. Selon ces chiffres, relayés par EnGadget, l’année 2020 a pourtant permis une réduction de 7% des émissions de gaz à effet de serre, notamment du fait d’une interruption temporaire des activités industrielles et du secteur aérien pour raisons sanitaires. Néanmoins, cette légère baisse du taux de pollution atmosphérique annuelle compterait seulement pour une réduction de 0,01°C d’ici 2050 et n’empêcherait pas 2020 d’être l’année la plus chaude jamais enregistrée. Par ailleurs, l’ONU craint que le rythme d’émissions polluantes, au regard des chiffres les plus récents, prévu pour la décennie 2020-2030 risque d’entraîner une augmentation de la température mondiale de 3,2°C en moyenne d’ici 2050. Pour rappel, en 2015, les Accords de Paris avaient fixés comme objectif de limiter cette croissance à +2°C. Et en 2018, le GIEC avait conclu une limitation plus ambitieuse arrêtée à +1,5°C.

L’ONU estime que la tendance peut encore être inversée pour atteindre les +2°C “seulement” si les gouvernements et les géants de la tech agissent dès la fin de la pandémie de COVID-19 et le retour à la normale. Elle compte plus particulièrement sur le “Green New Deal“, le plan d’investissement écologique avancé par le nouveau président américain élu, Joe Biden. Les plus riches individus et entités de la planète (qui gagnent plus de 109 000 dollars par an), comptant pour 1% de la population mondiale, doivent s’investir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Une étude publiée en septembre dernier estimait en effet que les multinationales, comme Coca-Cola, la société pétrolière BP et des dizaines d’autres émettraient le tiers du gaz à effet de serre compris dans l’atmosphère, en grande partie à travers leurs filiales et leurs usines étrangères.

L’alliance des GAFAM pour le climat ?

Face à cette réalité, EnGadget rapporte que Microsoft et douze autres compagnies privées (dont Unilever, la chaîne de télévision britannique ITV et Coca-Cola European Partners) viennent de rejoindre le Climate Pledge. Cette coalition de géants industriels et du numérique, formée l’an dernier et menée par Amazon, a pour but d’aider la planète à atteindre l’objectif des Accords de Paris en 2040 plutôt qu’en 2050. Chaque signataire du Climate Plegde (comme Uber, Best Buy, Verizon ou encore Siemens) promet de rendre compte régulièrement de leurs émissions de gaz à effet de serre et de leurs décisions pour les réduire. À titre d’exemple concernant ces dernières, Amazon a commandé 100 000 camionnettes électriques du constructeur Rivian pour ses livraisons et promet d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030.

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