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La sonde japonaise Hayabusa 2 revient sur Terre avec un précieux butin

Après six années passées dans l’espace, le “faucon pèlerin” cosmique du Japon revient au nid, détenteur de poussières d’astéroïde datées de plusieurs milliards d’années.

La sonde spatiale japonaise, Hayabusa-2, dessinée par Go Miyazaki, fils de Hayao Miyazaki (Crédits : Go Miyazaki / JAXA / CC BY-SA 4.0).

Mission accomplie ! La sonde spatiale japonaise, Hayabusa-2, est revenue hier sur Terre avec succès. Sa capsule, contenant une cargaison cosmique, a atterri dans le désert de Woomer, dans le sud de l’Australie, en laissant le tracé d’une étoile filante dans la voûte céleste. L’engin de la taille d’un réfrigérateur et surnommé “faucon pèlerin”, conçu et piloté par l’Agence d’exploration spatiale japonaise (JAXA), a ainsi rapporté sur Terre un échantillon de poussière d’astéroïde. Celui-ci a été prélevé en novembre 2019, à la surface de Ryugu (ou “palais du dragon” en japonais). Ce corps céleste d’un kilomètre de diamètre du groupe Apollon se situait à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre, lorsque Hayabusa-2 a commencé son voyage en 2014. Son rapprochement de la Terre a permis à la sonde nippone de revenir plus rapidement sur Terre.

La poussière d’astéroïde qui compose son butin daterait de 4,6 milliards d’années avant notre ère. Elle devrait donc permettre aux chercheurs japonais et à leurs collaborateurs internationaux d’en savoir plus sur la formation de notre système solaire. Selon The Verge, la JAXA espère disposer de 100 milligrammes de roches cosmiques, mais n’a aucun moyen d’en être assurée, avant d’avoir récupéré et inspecté le contenu de la capsule de Hayabusa-2. Pour rappel, pour récupérer le précieux échantillon vieux de plusieurs milliards d’années, Hayabusa-2 a tiré sur l’astéroïde. Créant un cratère artificiel, elle a ainsi exhumé des roches restées théoriquement intactes depuis la naissance de notre système solaire. Hayabusa-2 est la seconde mission japonaise à récupérer pareil échantillon, après Hayabusa premier du nom en 2010. De son côté, l’Agence aérospatiale américaine (NASA) devrait en faire de même, dans le but néanmoins de battre le record de quantité de poussière d’astéroïde rapportée sur Terre, avec sa sonde OSIRIS-REx.

Dix ans de plus dans l’espace

Malgré tout, la vie de Hayabusa-2 ne s’arrêterait pas là. Une fois rentrée au bercail et rafraîchie par les équipes de la JAXA, la sonde pourrait repartir à nouveau dans le cosmos pour une mission de dix ans. D’après Sciences Et Avenir, le Japon aurait l’intention de prélever davantage d’échantillons d’astéroïde. Hayabusa-2 passerait d’abord prendre une photo de (2001) CC21 aux alentours de l’été 2026 avant de se diriger vers un autre astéroïde (1998) KY26, pour y récupérer un morceau en 2031. Ce programme ambitieux reste plus risqué que le précédent : le “faucon” japonais pourrait ne pas y survivre.

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