Coup de tonnerre dans la Silicon Valley. Timnit Gebru, responsable de l’équipe « Ethical Artifical Intelligence » chez Google viendrait en effet d’être congédié par la firme. La chercheuse de 37 ans est arrivée chez Google en 2018, et est particulièrement réputée sur le secteur, notamment pour ses recherches dans le domaine de la reconnaissance faciale et son engagement en faveur de la diversité dans la Silicon Valley. Elle indique avoir été congédiée suite à un désaccord concernant un de ses documents de recherche. Elle aurait donné à l’entreprise des conditions à remplir pour régler ce désaccord sans quoi -précisait-elle- elle pourrait démissionner de son poste. Comme elle l’indique sur Twitter, à la suite de ce mail, elle aurait simplement reçu un réponse expéditive et vu ses accès à ses comptes d’entreprise coupés. Voilà le mail qu’elle aurait reçu : « Merci d’avoir clarifié vos conditions. Nous ne pouvons accepter la #1 et la #2 comme vous le demandez. Nous respectons votre décision de quitter Google en conséquence, et acceptons votre démission. »
I would post my email here but my corp account has been cutoff. I feel bad for my teammates but for me its better to know the beast than to pretend. @negar_rz didn't even have any idea things had escalated this quickly.
— @[email protected] on Mastodon (@timnitGebru) December 3, 2020
Sauf que le même son de cloche ne résonne pas chez Google, qui explique que Timnit Gebru a elle-même pris la décision de démissionner de son poste. L’entreprise indique également que le papier de recherche de la chercheuse qui a été refusé n’était pas valide. « Timnit a co-écrit un article avec quatre collègues de Google ainsi qu’avec des collaborateurs externes qui devaient passer par notre processus de révision (comme c’est le cas pour tous les articles soumis en externe). Malheureusement, ce document n’a été partagé qu’avec un préavis d’un jour avant sa date limite – nous avons besoin de deux semaines pour ce type de révision (…) Une équipe interfonctionnelle a ensuite examiné l’article dans le cadre de notre processus régulier et les auteurs ont été informés qu’il ne respectait pas nos standards de publication et ont reçu des commentaires sur les raisons » explique le chef de la division IA de Google dans un courriel interne à l’entreprise.
Ce départ se fait dans un contexte déjà particulièrement tendu chez Google : l’entreprise est actuellement sous le coup d’une enquête fédérale de la National Labour Relations Board (NRLB) à propos de soupçons d’espionnage de quatre de ses anciens employés. Sur le compte Twitter dédié à des employés anciens et actuels de la firme, ils sont nombreux à réclamer des explications plus claires aux dirigeants de Google sur cette “démission” et la chercheuse a reçu d’importants soutiens d’autres figures de la communauté tech.
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Je vais sur son fil twitter…premier truc qu’elle retweet:
“What has happened to @timnitGebru is infuriating & triggering. Her firing shows me that no matter how world-renowned, respected & brilliant you are in tech, it’ll never be enough to protect you from White supremacy’s belief that Black folks are to be submissive. #IStandWithTimnit”
Ils sont vraiment fous ces gens, on n’est pas sortis du sable…
Son constat de couleur est une bonne excuse pour son licenciement … Personnellement je n’essayerai pas de faire un bras de fer avec google en étant employé …
Titre : “explique avoir été congédié brutalement par l’entreprise”
Contenu : ” Elle aurait donné à l’entreprise des conditions à remplir pour régler ce désaccord sans quoi elle pourrait démissionner de son poste. […] Voilà le mail qu’elle aurait reçu : « Merci d’avoir clarifié vos conditions. Nous ne pouvons accepter la #1 et la #2 comme vous le demandez. Nous respectons votre décision de quitter Google en conséquence, et acceptons votre démission. » “
Rien de brutal là dedans. Quand on cherche à imposer ses conditions à son entreprise en menaçant de la quitter, faut pas s’étonner