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Réaliser un dépistage rapide en masse endiguerait la pandémie en quelques semaines

Des chercheurs d’Harvard et du Colorado affirment, suite à l’analyse d’un modèle prédictif, que la fréquence des tests, la rapidité de l’obtention de leurs résultats et leur accessibilité prévalent sur leur précision.

© fernandozhiminaicela – Pixabay

L’utilité d’un test de dépistage ne serait pas dans sa précision, mais dans sa rapidité et sa fréquence d’exécution, selon une nouvelle étude parue dans la revue Science Advances. Des chercheurs de l’École T.H. Chan de santé publique d’Harvard et de l’université Boulder du Colorado l’affirment après une analyse d’un modèle mathématique prédictif, relatant l’influence des tests sur l’évolution de la pandémie de COVID-19. “Les mesures de dépistage de masse doivent privilégier l’accessibilité, la fréquence et la rapidité du résultat et non la précision du test” concluent les chercheurs.

Quand rapidité rime avec efficacité

En effet, selon l’un de leurs scénarios, dans une grande ville d’environ huit millions d’habitants, un test de dépistage rapide réalisé en masse deux fois par semaine réduirait le R0 (ou taux de reproduction de base, qui correspond au nombre moyen de personnes qu’un malade peut contaminer) du virus du COVID-19 de 80%. L’utilisation, en masse, d’un test antigénique PCR classique – qui reconnaît ou non la présence de particules virales, en plus ou moins 48 heures après un prélèvement naso-pharyngé – à la même fréquence ne réduirait seulement ce ratio que de 58%. Selon les chercheurs, cette disparité viendrait du fait, notamment, qu’une personne infectée peut voir sa charge virale passer de 5000 à un million de particules virales en 18 à 24 heures. Cela explique comment, par exemple, deux tiers des malades asymptomatiques continueraient ainsi de transmettre leur maladie en attendant les résultats d’un test classique. À l’inverse, un test rapide avéré positif permettrait, malgré sa relative imprécision, d’isoler le malade avant qu’il ne propage le virus.

Les tests de dépistage rapides contre le COVID-19

Depuis plusieurs mois, ils existent chez certains médecins, en pharmacie ou en laboratoire d’analyse des dispositifs de dépistage rapides du coronavirus SARS-CoV-2. À l’instar des tests classiques, ces derniers se distinguent peuvent être de deux types : le test antigénique PCR (qui détecte le nombre de copies d’ARN, correspondant aux particules virales relevées dans un échantillon naso-pharyngé
prélevé à l’aide d’un écouvillon), relatant la contagiosité d’un malade, et le test sérologique (qui évalue le nombre d’anticorps spécifiquement anti-COVID-19 recensés dans le sang), permettant d’avancer si une personne est ou a été infectée dans les semaines précédentes. Ces tests sont généralement réalisés en 48 heures. Les tests rapides, eux, peuvent offrir un résultat en une trentaine de minutes. Ils se distinguent aussi par leur imprécision : ils ne permettent de donner un résultat positif uniquement si la charge virale est très importante. Ils peuvent donc ne pas remarquer la présence d’un virus en faible quantité, et donner un “faux positif.”

L’isolement au cas par cas plutôt que le confinement collectif ?

Dans un scénario plus précis, où 4% des habitants auraient été diagnostiqués positifs, l’instauration de tests rapides en masse (chez au moins trois quarts de la population) tous les trois jours réduiraient le nombre de personnes infectées de 88%, sur six semaines, “suffisamment pour mener l’épidémie locale à son endiguement total.” En somme, selon le professeur Daniel Larremore de l’université Boulder du Colorado, “il vaut mieux s’appuyer sur un test moins précis, mais qui donne un résultat dans la journée qu’un test plus précis qui donnerait un résultat le lendemain.” Dans un communiqué relayé par Science Alert, il estime que, pour endiguer la pandémie rapidement, les autorités pourraient, en appliquant cette stratégie, “seulement donner l’ordre aux personnes dépistées positives de rester chez elles, au cas par cas, plutôt que d’empêcher l’ensemble de la population de vaquer à ses occupations pour être certain de ne laisser passer aucun malade.”

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7 commentaires
  1. Encore faut il que les personnes positives soient correctement isolées… J’ai vu dans mon entourage des personnes positives qui n’ont pas eu le droit à un arrêt maladie car “non symptomatique” et leur médecin traitant estimait qu’avec le masque, cela ne posait pas de problème… C’est le genre de décision de santé publique qui permettent à l’épidémie de continuer…

  2. quand tu vois le nombre de personnels médicaux, medecins, qui ne sont même pas vaccinés.. symptomatique d’un foutage de gueule généralisé..faites ce que je dis, pas ce que je fais. quand à la qualification de ces medecins, étant donnée qu’aucun contrôle des connaissances ou de la pratique n’existe aprés la sortie de la fac, (comme cela se fait en particulier aux états-unis) , comment ne pas être surpris par ce genre de mésaventure…qu’ils fassent le ménage dans leur boutique avant de nous balancer que c’est pas possible de tester tout le monde massivement.(excuse bateau: il faudrait former les gens à faire un prélèvement, trop difficile et long… sérieux…)

  3. accesoirement, c’est aussi ce qu’ont faits les chinois. tester, isoler, tester et retester..
    résultat: ?? la bas, plus personne ne porte le masque, sauf pour se protéger de la poussiére ou de la pollution…mais ce gouvernement d’incapables lécheurs de bottes n’est même pas capable de fonctionner à l’imitation. alors le reste, l’intelligence, l’imagination, la prospective.. oubliez..

  4. On dit que la démocratie est le moins bon des systèmes à l’exception de tous les autres. Ben, pour le confinement c’est le moins bon des systèmes et puis c’est tout ! Je suis étonné de voir à quel point notre comité scientifique a foiré la guerre contre le covid en critiquant le port du masque, puis en foirant totalement la politique de test/isolement. A ce jour la France est pays numéro 4 mondial après USA, Inde, Brézil en termes de nombre de personnes contaminées. A population égale on est presque au niveau des USA (idem pour le nombre de décès) ! Autant dire qu’on est des total loosers car avec tous les efforts qu’on a fait, arriver au niveau de Trump c’est la honte. Macron devra s’expliquer d’un tel fiasco.

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