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En 2019, le taux de CO2 dans l’atmosphère a battu un nouveau record

L’Organisation météorologique mondiale a rendu son rapport : la concentration de CO2 dans l’atmosphère a battu un nouveau record l’an dernier. Et malgré les mesures de confinement cette année, la tendance n’est pas prête de s’inverser.

Nikola Belopitov – Pixabay

L’an dernier, la pollution atmosphérique a atteint un nouveau triste record. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser, malgré les confinements et les pauses d’activité industrielle cette année. Tel est le constat déprimant avancé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, au travers de son rapport annuel, le “Greenhouse Gas Bulletin.” Selon les relevés atmosphériques analysés par l’OMM, le dioxyde de carbone (CO2), le gaz à effet de serre le plus abondant dans l’air, aurait atteint une concentration record de 410,5 parties par million (ou ppm) en moyenne en 2019. L’année précédente, cette concentration s’était arrêtée à 407,9 ppm. D’autres gaz, comme le méthane (CH4) ou le protoxyde d’azote (N2O), qui mettent aussi à mal la couche d’ozone, ont vu leurs concentrations augmentées, elles aussi.

La pandémie et ses conséquences auront-elles un effet sur l’année 2020 ?

“Le ralentissement industriel dû à la pandémie de COVID-19 n’a pas permis de freiner la hausse record des concentrations de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère” semble déjà prévenir l’OMM sur Twitter. D’après ses premières projections sur les premiers relevés de l’année, la première période de confinement au printemps dernier – qui avait permis, pourtant, une baisse de 17% d’émissions quotidiennes de CO2 de nature notamment industrielle – ne se traduira peut-être qu’en une réduction globale de 4,2 à 7,5% des émissions de gaz à effet de serre annuelles. D’autant plus que l’année 2020 a présenté elle-même ses propres records. IFLScience rapporte qu’en mai dernier, l’Observatoire Mauna Loa d’Hawaï a relevé un record mensuel historique de 417,1 ppm de CO2 dans l’atmosphère. Il faut remonter à 3 ou 5 millions d’années avant notre ère pour retrouver une telle concentration, période durant laquelle la température planétaire était plus élevée et le niveau de la mer bien plus haut. D’après les météorologues de l’OMM, les brèves pauses industrielles de l’année 2020 ne pourront rien faire pour inverser la tendance actuelle et des prochaines années.

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