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La Chine réussit le lancement de Chang’e-5, vouée à rapporter un échantillon de la Lune

La Chine continue son ascension vers les étoiles. Hier soir, elle est parvenu à lancer Chang’e-5 dont le but est d’extraire des roches lunaires et de les ramener sur Terre en moins d’un mois. Une première depuis 1976.

Crédits : Ponciano / Pixabay.

Tandis que la nouvelle ère Biden met en doute les prochains projets de la NASA aux États-Unis, la Chine continue de se positionner comme la nouvelle superpuissance spatiale. Hier soir, aux alentours de 21h (heure de Paris), l’immense fusée Long March 5 de la CNSA (Administration spatiale nationale chinoise) a décollé avec succès du site de lancement de Wenchang au sud de la Chine. Elle a ainsi envoyé la sonde Chang’e-5 en direction de la Lune afin d’accomplir une mission historique. Cette dernière, s’il est un succès, sera la première à ramener des roches lunaires sur Terre depuis 1976 — date à laquelle la sonde soviétique Luna 24 avait fait de même.

Toujours un coup d’avance

Chang’e-5 est composée d’un lot de quatre engins, pesant en tout 8,2 tonnes. Le premier est un aéronef alimenté par l’énergie solaire, qui a pour rôle de propulser le groupe jusqu’en orbite de notre satellite naturel. Par la suite, un alunisseur et une capsule se poseront à la surface de la Lune, dans une zone inexplorée appelée Oceanus Procellarum. Cette région serait particulièrement pauvre en cratères météoritiques : selon une théorie, elle serait en effet la preuve d’une ancienne activité volcanique. Les échantillons prochainement recueillis pourront étayer ou non. L’alunisseur en forera donc le sol et la capsule en récupérera les échantillons ainsi extraits. Après avoir récupéré entre deux et quatre kilogrammes de roches lunaires, la capsule rejoindra la sonde et l’aéronef en orbite pour entamer le retour sur Terre.

Selon The Verge, la mission ne devrait durer que 23 jours tout au plus. L’idée serait ainsi d’éviter une période de deux semaines, durant laquelle cette zone de la Lune est plongée dans l’obscurité et où la température baisse à -130°C — soit bien trop glaciale pour les instruments chinois. Cette mission – qui succède à Chang’e-4 qui avait permis à la Chine d’être la première à explorer la face cachée de la Lune – devrait aussi servir de preuve de concept pour de futurs allers-retours avec des taïkonautes.

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