C’est fait, le géant chinois des télécommunications, Huawei, se sépare définitivement de sa filiale, Honor. Le constructeur de smartphones a annoncé la vente de sa sous-marque par le biais d’un communiqué, ce matin. Plus de 30 investisseurs et cadres de la filiale ont proposé un rachat, aujourd’hui confirmé, par le consortium à la barre de Shenzhen Zhixin New Information Technology Co Ltd (et non Digital China, comme le voulait une précédente rumeur). Cette société technologique serait directement attachée aux autorités gouvernementales de la ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine au voisinage de Hong-kong. Huawei note qu’elle lui a cédé toutes ses parts et tous les droits sur les produits Honor, et ne serait donc plus lié à la marque à partir de maintenant. Le constructeur n’a néanmoins pas indiqué le montant de la vente.
La firme libère ainsi son ancienne filiale des accusations et des restrictions qui pèsent encore sur elle, notamment en provenance des États-Unis. Par ailleurs, elle souligne que cette vente va lui permettre d’éliminer un fardeau économique. “Les affaires de Huawei sont sous d’énormes pressions récemment, suite à l’inaccessibilité continue d’éléments techniques nécessaires à la fabrication de nos smartphones” remarque la firme dans le communiqué relayé par SlashGear. À titre d’exemple, depuis sa création en 2013, la marque Honor est parvenue à vendre 70 millions de téléphones par an en moyenne. Sans la possibilité de se fournir en puces électroniques fabriquées aux États-Unis, du fait de l’embargo commercial, il lui aurait été difficile de continuer à réaliser un tel chiffre en restant lié à Huawei.
Vers un relâchement des mesures britanniques ?
En juillet dernier, le gouvernement du Royaume-Uni a officiellement ordonné l’expulsion de Huawei et de ses fournitures technologiques de ses réseaux télécoms. Par ailleurs, tout accord commercial entre Huawei et des compagnies britanniques sera interdit à partir du 31 décembre 2020. Aujourd’hui, le vice-président de la firme chinoise, Victor Zhang, demande à Boris Johnson de lever ses sanctions, surfant seulement sur celles mises en place par les États-Unis, selon lui. Dans un discours relayé par EnGagdet, Victor Zhang dénonce en effet une interdiction uniquement “motivée par des perceptions purement américaines, et non britanniques, de Huawei” et “injustifiée du point de vue de la sécurité.” Le vice-président de Huawei ajoute que le Royaume-Uni aurait tort de se priver de l’expertise de la firme, vis-à-vis de son déploiement de la 5G et espère que son gouvernement pourra entrevoir “le meilleur chemin possible pour avancer technologiquement.”
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