Le plus dur est fait : décollage réussi ! Hier soir, la fusée Falcon 9 de SpaceX s’est lancée avec succès dans la stratosphère depuis le Centre spatial Kennedy en Floride, aux États-Unis. La compagnie aérospatiale d’Elon Musk a encore une fois été mandatée par l’Agence aérospatiale américaine (NASA) pour envoyer quatre nouveaux astronautes dans l’espace. Si tout va bien à bord de la navette Crew Dragon, ces derniers atteindront leur destination, la Station spatiale internationale (ISS), demain matin (17 novembre) aux alentours de 5 heures du matin en France. Les cosmonautes de Roscosmos, Sergey Ryzhikov et Sergey Kud-Sverchkov, ainsi que l’astronaute de la NASA, Kate Rubins, accueilleront auquel cas quatre nouveaux compères : trois astronautes de la NASA – Mike Hopkins, Victor Glover et Shannon Walker – et le spationaute de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA), Soichi Noguchi.
Liftoff! pic.twitter.com/Unf1ScdVFB
— SpaceX (@SpaceX) November 16, 2020
Cet équipage complet devrait séjourner six mois complets à bord de l’ISS. Cela fait de cette mission, Crew-1, la première mission humaine jugée “opérationnelle” conduite par SpaceX. Pour rappel, cet été, la navette Crew Dragon avait conduit les vétérans de la NASA, Bob Behnken et Douglas Hurley, pour un ultime test, sous la forme d’un aller-retour et d’un séjour de deux mois au sein de la Station. Si Crew-1 se déroule aussi bien que “SpaceX Demo-2”, elle établira définitivement l’entreprise d’Elon Musk comme le partenaire privé privilégié de la NASA et finira d’émanciper cette dernière de l’agence russe Roscosmos et de son vaisseau Soyouz. En effet, comme le rapporte The Verge, louer un siège à bord de la navette russe coûtait jusqu’ici 80 millions de dollars chacun à la NASA. En comparaison, cette dernière ne paie “que” 55 millions de dollars par passager à bord de la Crew Dragon à SpaceX.
Le principe de résilience
Le nouveau modèle de la navette Crew Dragon, légèrement mise à jour depuis cet été, a été surnommé Resilience par SpaceX. Cette appellation – soulignant à la fois le contexte pandémique actuel et la persévérance de la NASA dans son optique d’indépendance – a particulièrement plu au capitaine de l’équipage, Mike Hopkins (qui devrait dormir seul dans son cockpit pendant six mois, par manque de place à bord de l’ISS). “En travaillant ensemble durant ces temps difficiles, vous avez inspiré une nation, le monde, et en grande partie, le nom de ce véhicule, Resilience, a déclaré l’astronaute aux dirigeants de la NASA et de SpaceX au décollage de la fusée Falcon 9 (récupérée, et donc réutilisable, avec succès au large de l’océan Atlantique), hier. Maintenant, c’est à nous de faire notre part du travail.”
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