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Cette bactérie a survécu plus d’un an à l’extérieur de l’ISS

Elle s’appelle Deinococcus radiodurans et résistait déjà à la radioactivité ou aux rayons UV. Aujourd’hui, les scientifiques confirment : elle est capable de résister un an dans le vide intersidéral.

Crédits : WikiImages / Pixabay.

Comme veut l’adage, personne ne peut vous entendre crier dans l’espace. Quoi qu’il en soit, une bactérie, elle, ne crie pas. Des colonies de Deinococcus radiodurans ont pourtant dû survivre dans le vide intersidéral, au sein d’un module spécial non-pressurisé de la Station spatiale internationale (ISS). Aujourd’hui, des chercheurs autrichiens, allemands et japonais le confirment : certaines colonies ont résisté à un sujet d’un an dans l’environnement extérieur de la station. La bactérie en question n’est pas surnommé “la plus résistante au monde” pour rien ! C’est une poly-extrémophile : cela signifie qu’elle peut survivre dans des conditions littéralement invivables. D. radiodurans, en l’occurrence, résisterait même aux meurtriers rayons ultra-violets du Soleil.

Dans le cadre de la mission Tanpopo (ou pissenlit, en japonais) menée par l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA), les scientifiques ont installé des colonies bactériennes, recueillies sur Terre puis déshydratées, sous des cloches en verre classique (de composition SiO2) – seulement capable de bloquer les rayons UV d’une longueur d’onde de 190 nanomètres ou moins – fixées à la fameuse plateforme extérieure. Après un sommeil d’un an, les colonies bactériennes encore vivantes ont été ramenées sur Terre et réhydratées. Les chercheurs ont remarqué que des vésicules s’étaient formées sur les bactéries. Selon leurs conclusions, publiées dans une étude dans la revue Microbiome, il s’agirait d’un surplus d’outils moléculaires servant à la réparation du matériel génétique endommagé. D’après les chercheurs, cela montre que des organismes vivants (bien équipés) peuvent survivre à de longs voyages dans l’espace. De plus, compte tenu du fait que l’atmosphère martienne ne bloquerait pas les UV de 190 nm ou moins, cela signifie qu’une bactérie comme D. radiodurans serait aussi capable de survivre sur une autre planète. En somme, il n’est pas impossible que l’être humain, au fil de ses voyages interstellaires futurs, contamine le système solaire.

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2 commentaires
  1. Je ne suis pas sur que le terme “vide intersidéral” soit très adapté ici. Il me semble que le vide intersidéral commence après l’Heliopause (endroit a partir duquel le vent solaire n’a plus d’effet). Même si cette frontière n’est pas connue précisément, elle se situe bien au-delà de l’orbite de Pluton.

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