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Élections américaines : qu’adviendra-t-il de la (re)conquête spatiale ?

Durant son premier mandat, Donald Trump a ordonné le retour des astronautes de la NASA sur la Lune et la création d’une force militaire spatiale. Joe Biden, quant à lui, est resté très vague au sujet de l’espace. S’il venait à devenir président des États-Unis, mettrait-il un terme à ces plans de (re)conquête spatiale ?

Crédits : WikiImages via Pixabay

C’est peu de le dire : Joe Biden et Donald Trump s’opposent sur énormément de sujets politiques. Mais il y en a un que cette campagne électorale a plus ou moins laissé de côté et qui, pourtant, tient beaucoup à cœur au président américain actuel : l’espace. A l’heure actuelle (le 06/11/2020 à 15h03), Joe Biden n’est qu’à six votes de grands électeurs de la victoire. Pourtant, aucun de ses plans politiques officiels recensés sur son site de campagne n’aborde ce que son éventuel gouvernement compterait faire de la (re)conquête spatiale impulsée par son adversaire républicain. Dès son investiture il y a quatre ans, ce dernier a fait preuve d’une détermination rare sur le sujet : il a ordonné l’envoi de premiers astronautes sur la Lune en 48 ans, pour 2024, et a créé une unité militaire spatiale, l’US Space Force, pour faire des États-Unis le gendarme de l’espace à l’avenir.

Donald Trump : faire de l’Amérique le gendarme de l’espace

Autrement dit, un second mandat pour l’administration Trump garantirait que l’Agence aérospatiale américaine (NASA) et ses ambitieux objectifs soient maintenus. Concrètement, selon Live Science, cela signifierait la multiplication des missions d’exploration spatiale conduites par des humains, le renforcement de la domination militaire des États-Unis dans notre atmosphère et surtout, à plus long terme, la mise en place d’un marché spatial. En effet, il y a quelques mois, sur demande de Donald Trump, la NASA a demandé l’accord d’autres pays en vue de créer des « zones de sécurité » afin de réguler l’extraction et l’utilisation de ressources extraterrestres, notamment par des entreprises privées. Cette libéralisation de l’espace – connue sous le nom des Accords Artémis (en référence aux prochaines missions lunaires éponymes) – pourrait transformer la face de la Lune.

Joe Biden : sauver la Terre plutôt que conquérir l’espace ?

Que fera Joe Biden sur ce sujet s’il est élu à sa place ? De ce qu’a pu glaner Live Science, la réponse à cette question reste très vague pour le moment. Le Parti Démocrate soutient officiellement “les travaux menés par la NASA pour faire revenir des Américains sur la Lune et bientôt sur Mars” mais, dans le même temps, souhaite surtout “exploiter les moyens de la NASA et de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique pour mieux lutter contre le réchauffement climatique.” De fait, son candidat, Joe Biden, a mis un point d’honneur à concentrer sa politique sur l’instauration d’une “économie propre”, beaucoup plus écologique. Ce projet coûterait pas moins de deux trillions de dollars (ou 1,69 billions d’euros, ou mille milliards) et pourrait puiser dans le budget astronomique de la NASA pour se réaliser. Déjà réduit par le Congrès américain, en septembre dernier, celui-ci pourrait donc s’amoindrir. D’autant plus si le Congrès finit par accueillir une majorité de Démocrates soutenant davantage la transition écologique que la reconquête spatiale. Un tel renversement pourrait ainsi mettre en doute le fameux retour des humains sur la Lune (la mission Artémis III) en 2024 ou le projet d’atteindre Mars d’ici 2033.

Il reste néanmoins un point sur lequel un éventuel gouvernement Biden pourrait être en accord avec l’administration Trump, au sujet de l’espace. Comme le rappelle Live Science, toujours, Joe Biden a été vice-président durant l’ère Obama. Cette dernière avait été la première à favoriser le développement d’accords commerciaux, avec des compagnies comme SpaceX d’Elon Musk, et en particulier du tourisme spatial.

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8 commentaires
  1. Ils sont médiocres aussi bien Trump que Biden. Les américains sont à plaindre, je préfère encore notre gouvernement même si tout est loin d’être parfait.

  2. J’aime beaucoup l’idée d’aller dans l’espace, c’est fun, mais si on pouvait déjà améliorer notre vie et l’état de notre planète natale, ce serait une bonne idée. Et puis pourquoi polluer l’espace avec notre espèce, surtout avec des imbéciles qui n’y voient qu’une opportunité d’étendre leur domination sur la Terre et ce qui l’entoure ?

  3. La curiosité , l’envie inconsciente de l’être humain de voir ce qu’il y a ailleurs , de comprendre cet Univers et d’explorer le plus possible 🙂
    Les scientifiques n’ont pas à se sentir responsables “d’améliorer l’etat de notre planète natale” , déjà que ce sont eux que l’on ne croit pas voire que l’on attaque quand ils lancent des alertes parfois pendant des années …

  4. 100% d’accord 🙂
    Le comportement général de l’humain sur Terre est en cause, et c’est pas parce qu’un gentil citadin roule en électrique et trie ses ordures que ça compense les forages et dynamitages en amérique du sud pour l’extraction des métaux rares nécessaires justement aux batteries …
    Mieux vaut vite viser les étoiles, tant dans un souci de futures colonisations que pour l’espoir de trouver des ressources énergétiques inconnues (genre l’épice ou bérynium – Dune & Planète Hurlante) qui pourraient éventuellement résoudre nos problèmes de petits terriens pollueurs 🙂
    Vers l’infini, et au-delà !

  5. Au mieux il faudrait viser les deux, pour allez sur la lune cela représente énormément de ressources. Après le réchauffement, « on » est une des variables qui va permettre soit son accélération soit son ralentissement, mais le réchauffement va persister.
    Il est temps de repartir sur la lune et d’y établir quelque chose, le futur c’est aussi la lune qui peut encore nous apprendre bcp sur l’agro, l’eau, et changer notre vision des énergies, des masses etc..

  6. Et surtout que depuis la Lune ce sera beaucoup plus simple de faire des envois en masse que depuis l’atmosphère terrestre ^^

  7. Je trouve ça très bien de se tourner vers les étoiles, mais il ne faut pas être naïf : tout ce qu’on sait faire à l’échelle humaine, c’est de pourrir tout ce qu’on trouve pour notre profit. On s’en est pris aux civilisations et aux animaux qu’on a rencontrés au fil de notre histoire (adieu le dodo, adieu les cobayes qui ont laissé leur vie pour la science). On ira remplir l’espace de nos religions, on exploitera ce qu’on trouvera, on détruira des trucs pour mieux les comprendre, on s’extasiera dès qu’on trouvera un truc qui peut faire une bonne arme. L’élan vers l’inconnu est une belle chose, mais concrètement ça ne donne rien de bien génial pour ce qui entoure le curieux.

  8. C’est triste d’être un genre de virus mais de ne pas s’en rendre compte ! Perso je rêve de l’espace et de savoir ce qui s’y trouve, mais quel égoïsme dans l’idée d’aller chercher des solutions à nos problèmes dans des environnements qu’on n’a pas encore contaminés…

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