Vous vous souvenez de 2016 ? Alors que la quasi-totalité des médias américains et français donnaient Hilary Clinton grande gagnante de l’élection présidentielle qui devait désigner le remplaçant de Barack Obama, Donald Trump avait créé la surprise en remportant, les uns après les autres, les fameux “Swing States”. La nuit avait été très mouvementée et certains aiment encore regarder les images des expressions de surprise – parfois même de désespoir – des journalistes suivant l’événement. Bref, la “nuit américaine”, c’est toujours un spectacle à ne pas rater, en particulier cette année. Même si les sondages favorisent largement le candidat démocrate Joe Biden, 2016 nous a appris que rien n’est joué d’avance et le suspens devrait être au rendez-vous. Pour cette occasion, les grandes chaînes de télévision françaises ont évidemment bouleversé leurs programmes.
TF1 consacrera son édition du 20h à l’élection (le présentateur, Gilles Bouleau, a longtemps été le correspondant de la chaîne à Washington) et promet, entre autres, des reporters dans presque tous les coins des États-Unis ainsi que des informations sur le système électoral américain, via notamment “des éléments de réalité augmentée”. La chaîne d’info en continu du groupe TF1, LCI, va bien entendu couvrir l’élection en direct. Cerise sur le gâteau, il y aura, le 4 novembre, un 13h spécial présenté par Jean-Pierre Pernaud. De son côté, France 2 et sa chaîne d’information (France Info, canal 27 de la TNT, qui a l’immense avantage de ne pas avoir la moindre page de publicité) auront également un dispositif spécial. Anne-Sophie Lapix présentera le 20h en direct de New York, après être passée par plusieurs États clés (Floride et Pennsylvanie pour ne citer qu’eux). Inutile de préciser que les chaînes d’informations en continu BFMTV et CNews se consacreront entièrement à l’événement. Pour connaître les résultats le matin du 4 novembre, l’idéal reste les matinales radios, chez soi ou en voiture.
Tout cela étant dit, il est important de préciser que cette élection est très particulière par bien des aspects. La pandémie de coronavirus a incité des dizaines de millions d’américains à voter par anticipation ou par correspondance. Certains États interdisant le dépouillement de ces votes avant la date du scrutin, le résultat pourrait mettre (très) longtemps à arriver. Autre problème de taille, la tension entre les deux camps (démocrates et républicains) est très élevée et la crainte de tensions liées à une éventuelle contestation du vote (ou déclaration de victoire trop précoce) se fait clairement ressentir. Bref, il se pourrait très bien que “confusion” soit le maître mot de cette nuit américaine.
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