L’enquête nous vient du Washington Post. Elle révèle que pendant les derniers mois de la campagne présidentielle américaine qui se termine demain, le réseau social Facebook aurait permis au camp Trump et à de nombreux conservateurs d’outrepasser les limites fixées par la plateforme dans le cadre de sa lutte contre la désinformation. Documents internes et révélations anonymes à l’appui, le journal dévoile ainsi que l’entreprise de Mark Zuckerberg craignait que l’opinion populaire ne lui prête un parti-pris trop anti-conservateur. Pour palier ce problème, la plateforme aurait ainsi épargné au président américain et à ses alliés plusieurs pénalités pour fake-news, notamment sur Instagram. Ces sanctions auraient possiblement valus aux principaux intéressés un “shadowban” temporaire des moteurs de recherche de la plateforme, rappelle le Washington Post.
On ignore évidemment quels comptes ont précisément bénéficié de ces passe-droits accordés par Facebook, mais plusieurs informations concordantes font d’ores et déjà état de Donald Trump Jr., le fils aîné de l’actuel président, ainsi que de plusieurs groupes politiques conservateurs. À noter que de son côté, Donald Trump a régulièrement exprimé son mécontentement auprès de Facebook, en accusant notamment l’entreprise d’être anti-Républicains. En 2016 déjà, lors des dernières élections présidentielles américaines, Facebook s’était retrouvé dans l’œil du cyclone, après que plusieurs organisations aient accusé le réseau social de n’avoir pas su empêcher la prolifération des fake news sur sa plateforme. Quatre ans plus tard, l’entreprise de Mark Zuckerberg avait ainsi durcit son règlement pour les élections de 2020, en limitant par exemple les publicités politiques sponsorisées, et en renforçant son programme de fact-checking. Autant d’améliorations qui semblent n’avoir pas suffit, à seulement quelques heures de l’annonce du nouveau président des États-Unis.
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