Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 octobre, la sonde spatiale de la NASA, OSIRIS-REx, s’est posée momentanément à la surface de l’astéroïde Bennu (ou Benou). Elle y a prélevé avec succès des échantillons de roche, qu’elle compte ramener sur Terre pour offrir aux chercheurs de nouvelles connaissances sur notre système solaire. Si, sur le moment, le plan s’est déroulé sans accroc, il semblerait qu’en réalité, OSIRIS-REx ait eu les yeux plus gros que le ventre. En effet, l’espèce d’aspirateur qui a permis à la sonde de réaliser le prélèvement souffre d’une fuite. Les minuscules roches poussiéreuses constituant l’échantillon se dispersent petit à petit dans l’espace. L’Agence aérospatiale américaine a donc décidé d’agir au plus vite pour sécuriser la plus grande portion possible de ce précieux échantillon avant le retour de la sonde sur Terre.
Aujourd’hui, les ingénieurs vont donc ordonner à la sonde OSIRIS-REx d’opérer une manœuvre un peu plus tôt que prévu. “OSIRIS-REx va enclencher une procédure de stockage de son imposant échantillon de l’astéroïde Bennu, annonce la NASA sur Twitter avec une illustration de la manœuvre à l’appui (ci-dessous). C’est quelques jours plus tôt que ce que nous avions précédemment prévu mais notre équipe travaille dur pour faire en sorte que nous obtiendrons chaque morceau de Bennu collecté que nous pourrons.”
Tomorrow, the OSIRIS-REx mission will begin the process to stow its abundant sample of asteroid Bennu. It’s a few days earlier than originally anticipated, but the team is working hard to make sure we get every bit of Bennu we possibly can. More details: https://t.co/b7Wnoz219q pic.twitter.com/PXIlkZhnzi
— NASA’s OSIRIS-REx (@OSIRISREx) October 26, 2020
En avance d’environ une semaine sur son programme initial, le bras collecteur d’OSIRIS-REx (ou plus exactement le TAGSAM, pour “Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanism”) va se replier, plonger son extrémité remplie de roches de l’astéroïde dans un compartiment de la sonde, dont l’opercule sera ouvert, et enfin déposer le tout à l’intérieur. Cette manœuvre réalisée manuellement par les ingénieurs de la NASA et en apparence simple devrait durer plusieurs jours, selon EnGadget. En effet, compte tenu de la distance entre la Terre et la sonde, l’envoi d’un signal met en moyenne 18 minutes pour parvenir de l’une vers l’autre. Pour s’assurer de ne rien perdre en chemin, la NASA aurait déjà prévu d’activer un système d’enregistrement visuel “pour observer l’échantillon être déposé par la tête du bras collecteur et vérifier qu’aucune particule n’a été perdue.”
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