“Réagir face au changement climatique n’est désormais plus une entrave à la croissance économique (:) la clé, c’est l’innovation.” Ce sont en ces termes que le nouveau Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, s’est adressé pour la première fois devant le Parlement de Tokyo, hier. Signataire des Accords de Paris sur le climat en 2015, le Japon constituerait le sixième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète, selon Le Monde. Avec ce discours, le gouvernement japonais affirme sa volonté de changer cela, en mobilisant un maximum de nouvelles technologies comme les batteries solaires de dernière génération. Son nouvel objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
La question épineuse du nucléaire
Yoshihide Suga a aussi évoqué le recours aux énergies renouvelables ainsi qu’au nucléaire, mais de manière plus sécurisée. Depuis l’incident de Fukushima en 2011, la majorité des réacteurs nucléaires seraient à l’arrêt, en attente d’une autorisation de redémarrage. De plus, ce discours s’inscrit justement alors que le Japon est en pleine controverse concernant le traitement des eaux radioactives, issues du refroidissement constant de la centrale de Fukushima-Daiichi. Si le Premier ministre ne s’est pas attardé sur cette question, il n’a pas non plus donné de feuille de route concernant ce nouvel objectif de neutralité carbone sur trente ans.
La course à la neutralité carbone ?
Le Monde souligne, par ailleurs, que cette nouvelle décision du gouvernement japonais se présente seulement un mois après celle, similaire, de la Chine. Le président chinois, Xi Jinping, avait en effet fait connaître son intention d’atteindre le fameux équilibre entre émissions carbonées et absorption de la pollution atmosphère d’ici 2060. Lors d’une session (en visioconférence) de l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU), il a précisé qu’il comptait parvenir à un pic d’émissions au pire en 2030, date limite à laquelle s’engageront les nouvelles méthodes de réduction de ces émissions jusqu’à atteindre la neutralité. Le mois dernier, l’Union européenne a proposé de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 afin de viser la neutralité carbone pour 2050. Néanmoins, d’après Le Monde, des pays très dépendants d’énergies polluantes comme le charbon, à l’instar de la Pologne, s’y refusent encore.
[amazon box=”237989048X”]
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Bizarrement quand c’est le Japon qui le dit, j’ai plus tendance à le croire que quand la France le dit.
On ne le dit pas , c’est plus simple :p