Passer au contenu

“Disque frite”, tube sans viande… les plats végétariens vont-ils devoir changer de nom ?

Le Parlement européen doit se prononcer vendredi sur un amendement qui vise à interdire d’utiliser des noms de plats à base de viande pour désigner des produits  végétariens

Free-Photos – Pixabay

Proposer aux consommateurs des hamburgers végétariens ou des saucisses sans viande, est-ce une pratique commerciale trompeuse ? C’est en tout cas ce qu’affirme un amendement sur lequel le Parlement Européen va devoir voter ce vendredi. Comme le révèle BFMTV, les deux élus à l’origine de l’amendement font valoir que l’on utilise une dénomination renvoyant à un plat à base de viande pour désigner un produit qui n’en a que l’apparence. Même les fast-food, qui ne sont pas vraiment le lieu de prédilection des défenseurs de la cause animale, proposent des menus végétariens. C’est le cas de Burger King par exemple. Les industriels et restaurateurs ont toutefois très vite compris que les termes comme “hamburger” ou “jambon” avaient  une très forte valeur marketing, et qu’ils avaient tout intérêt à les conserver, même pour désigner des produits sans viande. Si cette proposition passe au Parlement Européen, les restaurateurs ou distributeurs n’auraient tout simplement plus le droit d’appeler “hamburger végétarien” ou ” saucisse” des produits qui n’ont pas la moindre trace de matière animale.

“Tubes à base de plantes”

Un changement qui ne plairait certainement pas au secteur alimentaire  végétarien et végan, en plein essor. “Si cela passe, le secteur en plein essor des protéines végétales dans l’Union européenne pourrait être contraint de renommer ses hamburgers et saucisses avec des termes bizarres tels que “disques sans viande” et “tubes à base de plantes”, note Elena Walden, du Good Food Institute, interrogée par BFMTV.

Certains de ces industriels voient dans cette démarche une défense des intérêts du lobbie de la viande. Les députés européens à l’origine de l’amendement affirment eux, vouloir protéger le droit du consommateur à savoir ce qu’il achète. D’ailleurs, une loi a déjà été votée en France en mai dernier concernant la “transparence de l’information sur les produits alimentaires” et empêchant ce genre de pratiques dans l’Hexagone. Le mot “hamburger” n’était pas concerné néanmoins, comme c’est le cas dans l’amendement des députés européens.

Les commerçants et restaurateurs vont devoir se creuser la tête pour trouver de nouveaux noms à leurs produits si cet amendement est voté. Parmi les hypothèses avancées, le “hamburger végétarien” pourrait devenir un “disque sans viande”. Pas sûr que la formule attire le regard sur un menu ou sur les panneaux d’un fast-food.

[amazon box=”2845677901″]

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. Je ne vois pas le problème avec le terme hamburger, car même nous nous l’utilisons mal depuis le début car hamburger design une famille qui se diversifier sous plusieurs catégorie donc un vegi burger à totalement le droit de siéger à coté de chiken burger!

    Mais du fromage qui ne contient pas de lait, ok là je suis pour renommer cette chose, en même temps ça nous servira aussi pour mettre en lumière les faux fromages sur nos pizzas et autres!

  2. Bah pourquoi oui pour le lait et non pour la viande? Biensûr que le “vegi burger” a sa place à côté du “chicken burger”, mais pas avec un nom qui laisse croire qu’il y a de la viande…

  3. Pour ma part je penses que c’est bien que la nourriture vege/vegan change de nom. Il y a assez d’imagination pour trouver des noms très accrocheurs à ces produits. Je ne trouve pas pertinent qu’ils aient des noms de pièces de viandes. Dans cette histoire il est souvent ressortie les lobbies de la viandes comme le méchant mais il faut savoir que que c’est une bataille entre les lobbies des 2 camps : l’un ne veux pas qu’on le concurrence avec des produits ayant le même nom qui pourrait leur faire perdre des clients et l’autre veux utiliser ces noms à des fins marketing pur quitte à tromper. Ni l’un ni l’autre n’ont pour préoccupations l’intérêt du consommateur. Espérons que certains députés en auront pour nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode