Cette nuit, autour de 5h du matin (heure de Paris), une sonde spatiale est passée à 10 700 kilomètres de la surface de Vénus, peut-être la planète la plus intrigante de ces derniers mois. La veille, elle est même parvenue à en prendre un cliché en noir et blanc, à 17 000 km de distance (ci-dessous). La sonde se nomme BepiColombo et poursuit actuellement un voyage de sept ans jusqu’à Mercure. Lancée en octobre 2018, elle est composée de trois parties, conçues par l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA). La première, MPO, s’équipe de 11 instruments de mesure de l’ESA dont l’objectif est d’étudier la surface de la planète Mercure. La deuxième, MMO, a été développée par la JAXA pour effectuer des relevés de son champ magnétique et de son exosphère. Un troisième module, MTM, est censé seulement les associer le temps du voyage jusqu’à Mercure. Une fois arrivée à destination, en 2025, la sonde se scindera en deux afin que MPO et MMO se positionnent, indépendamment l’une de l’autre, en orbite autour de Mercure.
Here’s a first look at our closest approach snaps! WOW! Look how beautiful #Venus is rising behind my magnetometer boom 🤩 https://t.co/9Sdv0Rk5xi#BepiColomboVenusFlyby #ExploreFarther pic.twitter.com/dJDE5wN468
— Bepi (@ESA_Bepi) October 15, 2020
Pour y parvenir, la sonde BepiColombo va devoir effectuer des manœuvres astrodynamiques utilisant la force gravitationnelle de planète comme Vénus comme propulsion. Cette technique dite d’assistance gravitationnelle a justement été décrite par le mathématicien italien, Giuseppe “Bepi” Colombo, dont la sonde tire son nom. En tout, pour atteindre Mercure, BepiColombo devra effectuer neuf survols dont deux autour de Vénus. En effet, en novembre, BepiColombo repassera par les environs de notre “planète jumelle” à seulement 550 kilomètres de distance afin de se diriger sans effort vers Mercure. Pourra-t-elle alors en profiter pour récupérer de précieuses données concernant la phosphine ? Malheureusement, la réponse serait non. “Je doute que notre instrument soit assez sensible pour la détecter, avoue à The Verge, l’un des scientifiques de l’ESA chargés du projet BepiColombo, Johannes Benkhoff. Cela ne veut pas dire que nous n’essaierons pas d’y regarder de plus près mais les chances que BepiColombo apportent une quelconque contribution sont très minces.” Pour rappel, du gaz dénommé PH3 a été détecté pour la première fois dans l’atmosphère de Vénus le mois dernier. Celui-ci pourrait être, d’après certains chercheurs, une trace de l’existence d’une forme de vie inconnue dans les nuages acides de la planète.
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