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Fusion nucléaire : le MIT pense avoir un réacteur fonctionnel

La Chine a le mystérieux HL-2M Tokamak, la France son ITER et bientôt, les États-Unis auront leur SPARC. En 2035, ce réacteur à fusion nucléaire pourrait fournir dix fois l’énergie nécessaire à son alimentation.

Crédits : skeeze / Pixabay.

“Nos recherches confirment que notre concept a toutes les chances de fonctionner”, a affirmé récemment dans le New-York Times (relayé par Futurism) Martin Greenwald, directeur adjoint du Centre de fusion nucléaire et de science des plasmas de l’Institut technologique du Massachusetts (MIT). Le concept est celui d’un réacteur à fusion nucléaire dite “compacte”, appelé SPARC. La revue scientifique Journal of Plasma Physics publie aujourd’hui les travaux, répartis sur sept études distinctes, d’un consortium de 47 chercheurs spécialisés en physique nucléaire, émanant de 12 institutions différentes. Les physiciens sont si confiants de leurs résultats préliminaires qu’ils pensent pouvoir commencer la construction (financée par la compagnie privée Commonwealth Fusion Systems) de SPARC en juin 2021. Une fois celle-ci achevée, d’ici 2025, le réacteur devrait ensuite produire de l’électricité à partir de 2035. “Ce que nous avons essayé de faire est de positionner le projet sur une base physique la plus solide possible, a ajouté Martin Greenwald, afin de garantir que (le réacteur) puisse fonctionner en connaissance de cause.”

Le SPARC est un tokamak de relative petite taille, un réacteur en forme de donut comme le HL-2M Tokamak, surnommé le “Soleil artificiel chinois”. À l’intérieur, il produit un “plasma brûlant” censé fusionner des isotopes d’hydrogène (H) en hélium (He) pour ainsi générer de l’énergie de manière auto-entretenue, sans apport complémentaire. Pour retenir l’immense pression thermique qui en résulte, le MIT fait appel à des aimants super-conducteurs, conçus pour créer un champ magnétique assez puissant pour la retenir. Ils seraient semblables à ceux utilisés par le réacteur ITER (pour International Thermonuclear Experimental Reactor) dont l’assemblage a commencé cet été en France. Si SPARC fonctionne comme les chercheurs l’assurent, il devrait être capable de produire deux fois plus d’énergie qu’il n’en faut pour alimenter sa réaction. Les physiciens nucléaires sont même confiants qu’une fois son plein potentiel atteint, il pourrait fournir l’équivalent de dix fois cette énergie. SPARC deviendrait alors comparable à son cousin européen ITER, pourtant bien moins “compact” en taille. Le premier ferait la taille d’un court de tennis tandis que le second sera plus large, en diamètre, qu’un terrain de football. D’après le New-York Times, SPARC devrait être aussi moins cher : son financeur a pour le moment injecté 200 millions de dollars, contre 22 milliards estimés pour ITER.

Pour en savoir (beaucoup) plus sur la fusion nucléaire, son fonctionnement et ses enjeux, nous vous invitons à (re)lire notre dossier détaillé sur la question “Fusion nucléaire : quand aurons-nous notre soleil artificiel ?”.

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23 commentaires
  1. Le projet Iter est beaucoup plus global puissant, il n’a rien à voir avec ce projet MIT qui est un tout petit réacteur expérimental. Le projet Iter abouti au environ de 2050 ouvrira la porte à une production commerciale d’électricité.

  2. oui mais le ITER d’aujourd’hui n’est qu’une “maquette” de ce que ITER sera vraiment. en gros c’est un modèle réduit de la version finale

  3. Le ruissellement pour l’avenir de l’humanité. Une tel source d’énergie libérera l’humanité des énergies sales et plus largement de la dépendance énergétique. Ce projet c’est de l’énergie “infini” à très bas coût.

  4. Je comprend cette désillusion sur le système mais pourquoi devoir rapporté toute les avancé technologique à sois et à son porte-feuille?

  5. Quand ils nous auront expliqué comment supprimer les instabilités du plasma et les arrachements de matière conduisant à la porosité des chambres… sans parler du coût énergie de l’équipement de confinement. On en est très loin

  6. 22 milliard c’est RIEN pour un tel projet, surtout international. C’est la moitié du budget annuel du CICE qui engraisse les entreprises du CAC40. Avec le CICE de cette année on aurait pu financer un ITER en entier et une année de la NASA. Avec les emplois, le prestige et les connaissances scientifiques qui vont avec…

  7. J’habite à côté… C’est des milliers de poches, des chercheurs aux agents de sécurité, en passant par les peintres, ouvriers du bâtiments, etc…

    Vu le ton très complotiste de ton message, et en comptant le coût matériel du projet, je pense qu’il faudrait revoir ton jugement.

  8. Peut-être moins cher mais l’iter étais un prototype conçu à partir de rien sa c’est une innovation extraordinaire. Mais oui que d’autre pays fasse de plus petit à la chaîne et les fassent marcher pour 2035 seras très bon pour compilé des information de fonctionnement pour avoir des réacteur plus sécuritaire et rentable dans le future !

  9. A quoi bon qualifier une nouveauté “d’avancée” si elle ne bénéficie pas au plus grand nombre et à l’amélioration de leur niveau de vie ?

  10. Le cout estimé du projet ITER à l’heure actuel est de 22 milliard depuis 30 ans. En comparaison, l’investissement des énergies renouvelables est d’environ 125 milliards par an. Pas sûr de votre “ruissellement” pour le coup.

  11. Pas sûr pour la “libération de l’humanité des énergies sales”.
    On a vu depuis l’ère industrielle qu’à chaque nouvelle source d’énergie trouvée, l’humanité s’est juste mise à consommer plus.

  12. L’énergie offerte par la fusion nucléaire est démentielle, c’est littéralement l’énergie de l’univers. Je doute qu’une simple espèce arrive à atteindre sa limite
    Ceci dit, il faut encore trouver une façon propre de stocker toute cette électricité. Les batteries d’aujourd’hui ne sont pas terrible…

  13. Juste une remarque, les USA ont déjà un réacteur à fusion, ils vont probablement avoir aussi le premier réacteur fonctionnel. Le sous titre de l’article est faux la France n’a pas SON ITER, Il ne lui appartient pas! Les Membres d’ITER sont L’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Inde, la Russie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et la Suisse.

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