Au premier abord, la fermeture de 664 salles (536 salles aux États-Unis et 127 au Royaume-Uni) à cause du report d’un seul film peut paraître exagérée. Mais quand on y regarde de plus près, la décision de l’exploitant d’origine anglaise Cineworld paraît finalement assez rationnelle. Non seulement “Mourir peut attendre” (25ème film de la saga James Bond avec Daniel Craig) est taillé pour être une production de masse supposée rapporter très gros au box-office, mais, qui plus est, son report risque fortement de provoquer un effet boule de neige sur d’autres blockbusters qui continueraient d’être reportés indéfiniment. Les exploitants de salles de cinémas étant extrêmement dépendants de ces films à succès, il est logique qu’ils soient de plus en plus frileux. C’est ce fameux “manque de visibilité” qui empêche des entreprises comme Cineworld de prévoir l’ampleur de la pandémie et ses conséquences sur l’industrie du cinéma.
Les dirigeants de Cineworld sont d’ailleurs tellement inquiets qu’ils ont écrit au premier ministre britannique, Boris Johnson, lui indiquant que le secteur du cinéma n’était “pas viable”. A noter que près de 45 000 employés de la firme seront durement touché par cette décision. La question est maintenant de savoir si d’autres acteurs de l’industrie, en Angleterre, aux Etats-Unis, et pourquoi pas en France vont emboiter le pas à Cineworld. L’hexagone semble néanmoins tenir bon pour le moment, surtout que les dernières mesures sanitaires visent plutôt les restaurants et bars que les salles obscures.
Pour rappel, “Mourir peut attendre” a été repoussé au 2 avril 2021, après avoir déjà subi plusieurs reports. Ces reports en cascade sont contagieux, et concernent presque toutes les grosses productions. Le cas du dernier James Bond ressemble d’ailleurs fortement à celui du neuxième opus de la saga Fast and Furious, prévu pour mai 2020.
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