Comment se fait-il que celle que les astronomes surnomment “la jumelle de la Terre” soit aussi différente de notre planète ? Son atmosphère est hautement corrosive et à sa surface, les températures dépassent facilement les 465 degrés Celsius. Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Selon une nouvelle étude publiée dans The Planetary Science Journal, il est possible que non et qu’une certaine géante gazeuse soit responsable de ses conditions météorologiques extrêmes actuelles.
Une grande sœur dérangeante
A l’heure actuelle, Vénus serait positionnée dans une orbite presque parfaitement circulaire par rapport au Soleil. D’après Stephen Kane, astrobiologiste à l’université Riverside de Californie, et ses collègues, cela n’a pas toujours été le cas. Dans un modèle esquissé selon des calculs estimant la position des planètes au fil du temps, Vénus tournait autour du Soleil de manière plus “excentrique” il y a un milliard d’années. Le sens orbital du terme signifie que la forme de son orbite était beaucoup moins circulaire. Le changement d’excentricité orbitale se serait produit lorsque les planètes de notre système, encore prises dans un disque d’accrétion primitif, interagissaient plus les unes avec les autres. Le rapprochement puis l’éloignement de Jupiter, la planète la plus massive de notre système solaire, aurait incité la modification d’orbite de Vénus.
Par conséquent, comme l’expliquent les chercheurs, “les variations d’excentricité de la jeune Vénus peuvent avoir accéléré l’effondrement inévitable de son atmosphère, la poussant vers un état d’effet de serre en perdition.” Autrement dit, poussée par Jupiter dans une orbite plus elliptique ou excentrique qu’aujourd’hui, Vénus a sans doute passé sa “jeunesse” à s’approcher trop prèsdu Soleil, à bouillir et à perdre son eau avant de s’en éloigner bien trop loin pour espérer contenir autre chose que du gaz ou de la glace. L’eau ainsi vaporisée a été emmagasinée dans l’atmosphère vénusienne, provoquant un effet de serre dévastateur. Par ailleurs, les chercheurs suggèrent que notre planète voisine a été exposée à des éruptions solaires de haute énergie, bien plus radioactives que celles émises actuellement par notre étoile.
Un cas parmi d’autres ?
Selon les chercheurs, ce phénomène pourrait s’être manifesté dans d’autres systèmes solaires et pourraient rendre, en réalité, inhabitable des exoplanètes qui siègeraient dans une “zone habitable.” “La présence de géantes gazeuses dans les systèmes exoplanétaires peut avoir entraîné la même évolution destructrice pour des planètes semblables à Vénus”, soulignent les chercheurs. A l’inverse, la manière dont sa jumelle, la Terre, est parvenu à ne pas subir le même sort mériterait d’être examinée selon eux – afin de savoir comment une exoplanète peut potentiellement ressembler réellement à la Terre, plutôt qu’à Vénus.
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Impressionnant comme l’article d’origine a été manié à la sauce créative. A quelles fins ou est-ce seulement de la bêtise ?