Tandis que la seconde vague de contaminations bat son plein, le monde s’impatiente de mettre la main sur un vaccin contre le COVID-19. Plusieurs instituts de recherche et laboratoires planchent ainsi depuis des mois afin de mettre la main sur une solution médicamenteuse alternative, ou du moins, temporaire. L’Institut Pasteur de Paris annonce, dans une interview donnée à 20 Minutes, y être parvenu. En mai dernier, ses chercheurs – avec l’aide de la société biotechnologique Apteeus – avaient identifié 2000 molécules potentiellement capables de s’attaquer au coronavirus SARS-CoV-2 directement ou, le plus souvent, indirectement – pour aider les défenses immunitaires à combattre l’infection. Après un grand nombre de tests de plus en plus complexes, impliquant même l’utilisation d’un poumon artificiel, ils pensent être tombé sur le bon candidat.
Un mystérieux sauveur ?
Son nom restera néanmoins secret jusqu’à ce que son efficacité soit prouvée sur l’homme et sa commercialisation lancée. “On veut éviter le marché parallèle et la maîtrise des stocks car c’est un médicament qui existe sur un petit marché actuellement”, a expliqué Jean Dubuisson, chercheur en virologie à Pasteur. Et à ceux qui pourraient penser qu’il s’agisse en réalité de l’hydroxychloroquine, le chercheur assure que non : “(l’hydroxychloroquine) est effectivement ressortie positive lors des premiers criblages, mais elle n’a pas résisté sur des modèles plus complexes, ce qui montre les limites de son efficacité clinique.” Le médicament désigné se montrerait, lui, tout aussi efficace chez l’enfant comme chez l’adulte et ses effets secondaires seraient rares.
Passer à l’étape supérieure
Quoi qu’il en soit, le médicament doit prouver sa véritable valeur sur des patients humains. Pour valider son efficacité antivirale, il lui faut donc passer par des essais cliniques. “Nous avons besoin de plusieurs centaines de patients pour ces essais”, a affirmé le chercheur de l’Institut Pasteur. Pour les obtenir, l’Institut nécessite cinq millions d’euros. Le chercheur interrogé par 20 Minutes a avoué qu’une demande d’aides financières a été signalée à l’État mais que celui-ci n’a “pour l’instant, pas manifesté beaucoup d’intérêt.” En attendant, il existe, pour rappel, un autre médicament qui a fait ses armes outre-Manche. Il s’agit de la dexaméthasone, un simple anti-inflammatoire à base de cortisone. Selon les premiers résultats d’essais cliniques britanniques, son action augmenterait les chances de survie des patients atteints de la COVID-19 sous appareil respiratoire ou sous oxygène.
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