Tandis que la version 11 d’Android, le système d’exploitation mobile de Google, se déploie doucement dans le monde entier, la firme de Mountain View travaille déjà sur Android 12. Dans un communiqué relayé par The Next Web, elle a annoncé déjà plusieurs changements de pratique la concernant. À l’inverse de l’App Store d’Apple, qui reste le seul moyen pour télécharger des applications sur iPhone, le Play Store de Google n’hésitera plus à accueillir des magasins en ligne d’applications, ou “app stores”, tiers – comme le pré-existant Galaxy App Store de Samsung. “En réponse à vos attentes, nous allons modifier notre façon de faire sur Android 12 (la version de l’année prochaine) afin de vous permettre d’utiliser plus facilement d’autres app stores sur vos appareils sans compromettre les mesures de sécurité d’Android”, ont assuré les développeurs du fameux OS. Autrement dit, un développeur n’aura plus nécessaire à s’aligner sur les consignes de Google pour déployer une application sur Android, tant qu’il passera par un app store tiers supporté par l’OS. “Nous pensons que les développeurs devraient avoir le choix en matière de distribution de leurs applications et que les app stores devraient pouvoir concourir pour obtenir la satisfaction du consommateur”, a déclaré le vice-président de gestion de produit chez Google, Sameer Samat, selon Gizmodo.
Si, avec Android 12, Google veut s’ouvrir aux alternatives et se positionner en opposition à Apple, d’autres mesures prochaines ne feront, quant à elle, que les rapprocher. En effet, comme le soulignent The Next Web et Gizmodo, la firme de Mountain View n’abandonne pas pourtant l’idée de taxer les applications payantes ou celles qui proposent des achats “in-app.” Chaque application de ce genre devra se conformer au système de facturation de Google – qui, comme pour Apple, requiert de donner une commission de 30% à Google pour chaque achat – jusqu’au 30 septembre 2021, date à laquelle Android 12 devrait être déployé. Dès le 20 janvier 2021, il existera néanmoins deux exceptions, qui n’auront pas à s’y conformer : les applications de transfert monétaire, comme Venmo (Paypal), et les applications d’achat de biens physiques (Amazon, par exemple). Pour rappel, des plateformes comme l’Epic Games Store, Spotify ou encore Tinder se sont élevés contre cette taxe d’Apple et de Google.
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” Chaque application de ce genre devra se conformer au système de facturation de Google – qui, comme pour Apple, requiert de donner une commission de 30% à Google pour chaque achat – jusqu’au 30 septembre 2021, date à laquelle Android 12 devrait être déployé.”
Sous peine de quoi ? si elles sont distribuées sur un store alternatif, ils ont quoi comme moyen de pression sur le développeur d’application pour qu’il s’y conforme ? A moins qu’ils ne prévoient d’avoir une sorte de “controle” sur les stores alternatifs, les rendant ainsi complètement inutiles ?
S’ils ne s’y conforment pas, ils ne pourront plus être présent sur le PlayStore qui représente la majorité des utilisateurs, ni utiliser le système de paiement fourni par Google, qui est simple à mettre en place et transparents pour les utilisateurs
Le retour de huawei dans le game ?
A l’heure actuelle oui, mais si de gros constructeurs comme Huawei se mettent à avoir une version light d’Android (la partie open source + leur surcouche) avec un autre store, potentiellement mis en commun par certains acteurs, l’hégémonie du play store pourrait ne plus être assurée à l’avenir.
A ce moment là, le moyen de pression de Google deviendrait bien moins fort.