Le traitement des données devient un enjeu de plus en plus régional. À l’heure où chaque pays investit pour devenir numériquement souverain, il devient essentiel d’avoir sous la main les calculateurs les plus puissants. Devoir traiter des données sensibles par un autre pays est une idée de moins en moins acceptée par les populations.
L’Europe loin derrière
En Europe, le problème est commun : les États membres capables de rivaliser avec les États-Unis et la Chine (ils dominent le classement des supercalculateurs) sont bien peu nombreux. Pour faire entendre sa voix dans ce secteur stratégique, les investissements doivent donc être réalisés à l’échelle européenne. Durant son discours sur l’état de l’Union, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé un budget de 8 milliards d’euros pour la production de la prochaine génération de supercalculateurs.
Cette enveloppe conséquente doit repositionner l’Europe dans la bagarre de ces ordinateurs surpuissants, capables de calculer des milliers et des millions de milliards de calculs par seconde. Et qui sont nécessaires à la recherche scientifique, l’industrie, les sciences de l’environnement, l’intelligence artificielle, etc. Sur les 500 plus gros supercalculateurs de la planète, l’Europe se contente de quelques dizaines de positions quand les États-Unis en comptent 114 et la Chine 226.
https://twitter.com/EU_Commission/status/1306142186849923072
Nvidia et l’université de Floride ont annoncé cet été la construction d’un supercalculateur capable de délivrer 700 petaflops en moyenne, soit 700 millions de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde. C’est davantage que le Fugaku japonais, en tête du classement, avec ses 415 millions de milliards de calculs par seconde… L’Europe veut donc s’inviter dans le secteur avec des moyens.
Reste à savoir si tout cet argent sera suffisant pour attirer les talents indispensables à la création de ces ordinateurs extrêmement puissants. Il faut aussi pouvoir créer un écosystème de matière grise et la volonté seule ne suffit pas.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Il faudrait corriger le titre par “les pays contributeurs au budget européen (France, Allemagne, Italie etc…) investissent 8 milliards …).
L’union n’est que la somme des fonds versées par les états, c’est une coquille vide.
Elle prélève au passage sa dîme pour ses frais de fonctionnement, tout cet argent gâché alors qu’une coopération interétatique sera beaucoup plus bénéfique (ex: Airbus).
La belle photo de calculateurs IBM américains ne met pas en avant les potentiels européens en cette matière. Et pourtant…. N’aurions nous pas au sein de l’UE des supercalculateurs à promouvoir? N’existent ils pas ?
Cherchons bien !
Je me souviens que l’UE a aussi mis beaucoup d’argent pour créer un concurrent au moteur de recherche de Google, et dernièrement pour le Cloud ! C’est pure perte inutile, qui peut penser que l’argent va nous permettre de concurrencer : IBM, Amazon, Microsoft, Alibaba, Google … Ce sont des hommes , des organisations, de la connaissance, de l’expérience, du savoir faire, de l’intelligence … cela ne s’achète pas. L’Europe à choisit de privilégier l’humain et l’écologie mais en cotre partie elle a perdu pour toujours beaucoup de leadership et ce n’est qu’un début.
Et donc elle aurait dû choisir le business quoi qu’il nous en coûtera (on s’en cogne, on sera plus là quand faudra passer à la caisse) ?
Dommage qu’ils se soit loupé là aussi
Par sûr qu’il existe un constructeur européen de supercalculateur.
Et quand bien même il y en aurait, tout laisse à croire qu’il se baserait sur des technologies étrangères.