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La Russie veut faire de Vénus “une planète russe”

Tandis que les États-Unis ou encore la Chine ont clairement les yeux rivés sur Mars, la Russie affirme aujourd’hui son intention d’explorer et de conquérir Vénus, suite aux nouvelles découvertes scientifiques prometteuses la concernant.

Crédits : MIT.

“Nous pensons Vénus comme une planète russe”, a déclaré Dmitry Rogozin, le directeur de l’Agence spatiale fédérale russe (alias Roscosmos), selon CNN. Ce dernier a en effet tenu ses propos lors d’une conférence de presse à l’occasion de HeliRussia 2020, le salon international de l’hélicoptère à Moscou. “Explorer Vénus est l’une de nos priorités, a assuré Dmitry Rogozin aux journalistes présents sur place. Le programme gouvernemental russe d’exploration spatiale comprend plusieurs missions concernant Vénus entre 2021 et 2030.” Ce discours s’inscrit au lendemain de la découverte de traces de phosphine (PH3) dans l’atmosphère vénusienne. Ce gaz, très toxique pour une majorité d’êtres vivants, n’est produit sur Terre que par des activités industrielles spécifiques ou certaines bactéries extrémophiles. Certains chercheurs émettent donc l’hypothèse que cette phosphine vénusienne est la trace possible d’une forme de vie extraterrestre. Pour le confirmer (ou l’infirmer), le philanthrope russo-israélien, Yuri Milner, a déjà rassemblé une équipe de chercheurs de divers horizons.

Mars l’Américaine et Vénus la Russe ?

Tandis que les États-Unis et la Chine s’intéressent de plus en plus à Mars, la Russie affirme ainsi aujourd’hui son désir de non seulement étudier mais surtout conquérir notre autre planète voisine. CNN rappelle que l’intérêt du pays soviétique pour celle que certains astronomes surnomment “la jumelle de la Terre” n’est pas nouveau. Depuis les années 1960, les chercheurs et ingénieurs de Roscosmos seraient parmi les plus grands experts en la matière et auraient déjà imaginés et conçus plusieurs prototypes de sondes vénusiennes. L’une d’elles, Venera-D, devrait être lancée en 2026 ou 2031. Elle sera dotée d’un orbiteur, pour étudier l’atmosphère hyper-acide de la planète, mais aussi d’un atterrisseur. [MAJ – le 21/09/2020 à 13h23] Elle ne serait néanmoins pas le premier objet humain à se poser sur la surface de Vénus. De précédentes sondes russes, toutes du programme Venera, se sont posées sur la surface de la planète, en commençant par Venera 7. Certaines en ont même pris des clichés. Le but de leur descendante, Venera-D, est d’y rester le plus longtemps possible comme le suggère le terme russe “dolgozhivushaya” (ou “longévité” en français) qui se cache derrière son “D” majuscule.

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7 commentaires
  1. Les sondes soviétiques Venera 7, 8, 9, 11, 12, 13 et 14 se sont déjà posées sur Venus dans les années 70, et ont même réussi à prendre des photos de la surface, exploit technique que les américains n’ont jamais su (voulu?) imiter. Comme toujours, CNN raconte n’importe quoi et minimise les succès russes en écrivant qu’aucun objet conçu par l’homme ne s’est jamais posé sur Vénus.

  2. J’en suis persuadée. L’avenir de la conquête spatiale c’est Vénus et non Mars. La propriété unique de cette planète c’est qu’aujourd’hui elle est accessible physiquement par des Astronautes. En une année, une équipe peut se lancer dans l’espace, orbiter autour de Vénus, l’étudier et revenir pour un debrief sur l’ISS. En une année seulement ! Alors que pour Mars, aujourd’hui nous n’avons pas la technologie pour acheminer correctement des hommes. L’étoile du Berger porte bien son nom: c’est notre destin !

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