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La NASA finance cinq missions d’étude météorologique du Soleil

Tandis que la NASA se prépare à renvoyer des astronautes sur la Lune en 2024, elle se soucie aujourd’hui de savoir si la météo sera clémente. Le Soleil, qui règle la météo spatiale dans notre système solaire, est ainsi l’objet d’étude de cinq projets financés par l’Agence américaine aérospatiale.

Crédits : Gam-OI / Pixabay.

Le comportement du Soleil influence énormément la météorologie spatiale de notre système solaire. Les diverses tempêtes solaires peuvent être à l’origine de nombreux problèmes de communication dans l’espace et mettre en danger certaines missions d’exploration spatiale. Pour mieux contourner les conséquences dangereuses de cette météo solaire, l’Agence américaine aérospatiale (NASA) veut donner les moyens aux astronomes et astrophysiciens de mieux la connaître. La NASA a ainsi décidé de financer cinq missions de recherche, dont l’objectif est d’en apprendre davantage sur le comportement du Soleil et ses effets sur notre milieu intersidéral. Chaque projet de mission est financée à hauteur de 1,25 millions de dollars. Dans neuf mois, deux des cinq projets financés seront développés davantage – avec une enveloppe de 250 millions de dollars chacun – pour être déployés dans l’espace par la NASA. En pré-sélectionnant ces cinq projets d’étude, la NASA “espère améliorer notre compréhension de l’Univers” mais surtout “offrir des données-clés afin de mieux aider à protéger les astronautes, les satellites et les signaux de communication – notamment GPS – dans l’espace.”

Étudier le comportement du Soleil sous tous les angles

“Chacun de ses projets nous offre une chance d’observer quelque chose que nous n’avons jamais encore étudié auparavant ou bien de collecter des informations inédites sur des domaines-clés de recherche”, souligne Thomas Zurbuchen, assistant de direction et directeur de la division recherche de la NASA, sur Twitter (ci-dessus). Le premier projet financé emprunte son nom à une célèbre X-Men, STORM (pour “Solar-Terrestrial Observer for the Response of the Magnetosphere”). Piloté par les scientifiques du Centre spatial Goddard de la NASA, il a pour objectif d’envoyer une sonde bardée d’instruments de mesure en orbite autour de la Terre. L’idée est de collecter un maximum de données sur l’interaction entre les particules solaires et la magnétosphère terrestre, afin de reconnaître, à l’avenir, les signaux précédant un événement comme une aurore boréale. HelioSwarm, proposé par l’université du New Hampshire, souhaite positionner neuf micro-satellites, ou SmallSatt, en orbite pour étudier les vents solaires. Conçu par les chercheurs du laboratoire de Lockheed Martin, MUSE, ou “Multi-slit Solar Explorer” (et pas le groupe de rock britannique), observera – à l’aide d’une technologie spectroscopique jaugée 100 fois plus rapide que la normale – dans le détail les processus physico-chimiques de l’atmosphère solaire, ou couronne stellaire. 32 CubeSats en orbite et 32 instruments de mesure terrestres constitueront les outils de recherche du projet ARCS (ou “Auroral Reconstruction CubeSwarm”) de l’université Dartmouth. Le but ? En savoir le plus possible sur les aurores boréales, provoquées par la météo solaire. Enfin, le projet Solaris, qui fait honneur à l’auteur du roman éponyme, Stanislas Lem, veut capitaliser sur les clichés inédits de la sonde Solar Orbiter attendus en 2025. Les chercheurs de l’Institut de recherche du sud-ouest au Texas se proposent de les analyser le plus finement possible pour comprendre comment fonctionne l’atmosphère solaire, en particulier aux pôles, afin de mieux voir venir les éruptions solaires.

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