La deuxième génération du prototype d’implant Neuralink « tisse » 1.024 électrodes extrêmement fines (5 microns) dans le cerveau, pour le moment uniquement sur la surface corticale. L’entreprise espère toutefois insérer ces fils plus profondément dans la matière grise, afin de surveiller des parties comme l’hypothalamus.
Un Link dans le squelette
Ces fils se connectent à une puce Link de 23 x 8 mm qui prend place dans le squelette du patient et collecte les signaux des électrodes (les données recueillies sont ensuite transférées sans fil vers un smartphone). Le Link peut relever la température, la pression et les mouvements de telle sorte qu’il peut prévenir d’une crise cardiaque, selon Elon Musk.
Le petit boîtier placé derrière l’oreille que Neuralink avait montré l’an dernier a donc été remplacé par ce Link qui se recharge la nuit par induction (son autonomie est d’une journée environ). « C’est comme un Fitbit dans votre squelette », a décrit l’homme d’affaires, et l’installation ne prend qu’une heure.
Pour faire la démonstration de cette technologie, Elon Musk a présenté trois cobayes porcins : Joyce, le cochon « témoin » sans Link ni électrodes, Dorothy qui a subi la chirurgie mais dont l’implant a été retiré, et Gertrude sur laquelle l’implant est toujours en place dans une partie du cerveau liée au museau. Dorothy illustre le fait que le Link n’est pas permanent et qu’on peut le remplacer pour le mettre à jour. Quant à Gertrude, dès qu’elle sent quelque chose de bon à manger, le Link capte le signal et le transmet.
À l’heure actuelle, l’implant n’a été installé dans aucun être humain. Mais la technologie a été testée sur un singe qui a pu « prendre le contrôle d’un ordinateur », assurait Elon Musk en 2019 lors de la première présentation des travaux de Neuralink. Rien ne dit évidemment que ce qui fonctionne chez les animaux marchera sur les hommes.
Néanmoins, le patron de Neuralink espère pouvoir, à terme, assister les personnes atteintes d’un handicap, pour regagner un sens perdu par exemple (l’ouïe, la vue). Ou encore dans le traitement des maladies dégénératives. Pour Elon Musk, Neuralink ne va pas s’arrêter là. L’objectif est extrêmement ambitieux.
Il s’agit rien moins que de permettre à l’homme de « fusionner » avec l’intelligence artificielle, au lieu d’en devenir l’esclave comme le milliardaire le craint. « En fin de compte, nous pouvons concevoir une interface cerveau-machine complète, ce qui permettra de réaliser une symbiose avec l’intelligence artificielle », déclarait-il l’an dernier. On en est encore très loin, mais Neuralink a posé de nouveaux jalons.
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Ok pour ceux qui ont des maladies grave mais le reste c’est n’importe quoi son idée de symbiose avec l’IA.
Ah le transhumanisme, ce vieux fantasme est toujours d’actualité 🙂
Quand l’homme cherche la meilleure solution à un problème, il s’inspire de la nature. Elle a 30.000 ans de recherche et développement. Beaucoup de ses solutions sont encore hors de notre compréhension. C’est clair qu’aller tripoter dans un trucs qu’on est loin de maitriser comme le cerveau, avec nos 50 ans de recherche, ca va le faire…