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L’OMS pense qu’on en a pour deux ans de pandémie de COVID-19

L’Organisation mondiale de la santé estime pouvoir en finir avec la pandémie de COVID-19 dans moins de deux ans – si tous les pays concernés se coordonnent pour y parvenir. L’OMS en a profité pour dénoncer les faits de corruption et l’extrême pauvreté que la pandémie engendre actuellement.

Une pandémie dans "Plague Inc."
L’illustration d’une pandémie dans le jeu-vidéo “Plague Inc.” (Crédits : Ndemic Creations).

“Dans notre situation actuelle, (le virus) a plus de chances de se propager mais nous avons l’avantage de disposer de meilleures technologies (et) nous savons comment l’arrêter”, a assuré, vendredi dernier, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse. Selon lui, si les efforts sanitaires sont mis en place pour soutenir l’action prochaine d’un éventuel vaccin, il est possible d’enrayer définitivement la pandémie actuelle de COVID-19 en moins de deux ans. “Surtout si nous pouvons unir nos efforts (et) en utilisant au maximum les outils disponibles et en espérant que nous pourrons avoir des outils supplémentaires comme les vaccins, je pense que nous pouvons y mettre un terme dans un délai plus court que la grippe (espagnole) de 1918.” Pour rappel, la grippe pandémique H1N1 survenue au début du siècle dernier s’est étendue sur quatre vagues de contamination de septembre 1918 à avril 1920. Elle aurait causé la mort de 17 à 100 millions de personnes à travers le monde. Depuis fin décembre 2019, les autorités sanitaires internationales ont recensé plus de 800 000 victimes du COVID-19. Près de 6,7 millions de personnes seraient encore affectées par la pneumonie virale, notamment du fait de la seconde vague induite par le relâchement des mesures de confinement et l’augmentation des déplacements estivaux.

Pauvreté et corruption

La direction de l’OMS a profité de sa conférence de presse pour évoquer les problèmes indirects que la pandémie induit. Parmi eux, Tedros Adhanom Ghebreyesus dénonce surtout les affaires de corruption qui entourent la distribution et la commercialisation des équipements de protection individuelle (EPI), comme les masques chirurgicaux, dans certains pays. Pour lui, “la corruption liée aux EPI est un meurtre. Si les travailleurs de la santé travaillent sans EPI, leurs vies sont en danger. Et cela met aussi en danger la vie des personnes qu’ils soignent. C’est donc criminel, et c’est un meurtre.” Suite aux déclarations de l’OMS, le président de la Banque mondiale, David Malpass, s’est aussi inquiété de la terrible précarité financière dans laquelle sont embourbées des nations comme le Liban. Ce dernier, luttant entre la gestion des malades du COVID-19 et des réfugiés des explosions à Beyrouth, est “au bord du gouffre” selon son ministre de la santé, Hamad Hassan. Pour David Malpass, “il est impératif” de réduire la dette des pays pauvres. Selon ses estimations, 100 millions de personnes supplémentaires à travers le monde sont concernés aujourd’hui par l’extrême pauvreté.

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