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Tenet est disponible sur Netflix : vous n’avez rien compris au film ? Voici des réponses !

Le long-métrage de Christopher Nolan est disponible depuis quelques jours sur Netflix. L’occasion de décortiquer son scénario alambiqué en répondant aux questions principales qu’on s’est posé après un premier visionnage. Attention, cet article contient un grand nombre de spoilers !

Disponible depuis quelques jours sur Netflix, Tenet de Christopher Nolan avait fait un beau parcours dans les salles obscures. Il était aussi attendu de par la réputation du cinéaste aux innombrables succès, d’Interstellar en passant par Inception, la trilogie du Dark Knight ou encore Le Prestige et Memento. Bien loin du scénario basique de Dunkerque, l’un de ses précédents long-métrage, Tenet souhaitait incarner un retour aux sources pour Nolan, dont les films sont généralement réputés pour la complexité de leur scénario. Alors forcément, qui dit scénario alambiqué, dit multiples interrogations à la sortie de la salle. On a essayé de compiler ici les grandes questions principales permettant de mieux comprendre les éléments importants du récit, afin de vous permettre d’y voir plus clair. Bien entendu, cet article est réservé à ceux qui ont vu le film et qui se triturent la tête pour en saisir le sens, et comprendra donc des SPOILERS sur l’intrigue et les personnages.

Comment fonctionne vraiment l’inversion ?

C’est le grand principe de base de Tenet, mais il peut être mal saisi en raison d’une scène d’explication pour la moins hasardeuse survenant au cours du premier tiers du film. Pour faire simple : dans le futur, une technologie basée sur la radioactivité et permettant d’inverser l’entropie des personnes et des objets a été développé. Cette technologie repose sur une machine, créée afin de permettre aux Hommes de continuer à vivre en remontant le temps alors que la fin du monde s’approchait. Concrètement, cette technologie permet d’inverser le cours du temps, ce qui fait qu’une balle à entropie inversée retourne vers son arme, tandis qu’une personne qui roule en voiture semblera être en marche arrière pour les personnes qui sont en entropie dite « normale ». Forcément, le fait « d’inverser le temps » de la sorte permet de remonter le temps, ce qui fait qu’on peut se croiser soi-même. Si cela arrive sans combinaison spécifique, cela provoque une « auto-annihilation ».

Crédits : Warner Bros.

En quoi consiste l’algorithme et pourquoi Sator a été choisi pour l’enclencher ?

L’algorithme définit l’union de neuf objets, cachés aux quatre coins du monde dans des lieux où sont détenus des équipements radioactifs. Lorsque ces neuf pièces sont unies, cela inverse l’entropie de la Terre entière et déclenche prématurément la fin du monde. Dans le futur, une mystérieuse agence souhaite éradiquer la population dans le passé avant d’éviter une catastrophe future. Pour ce faire, elle compte sur l’algorithme et missionne pour cela le russe Andrei Sator (Kenneth Branagh). Celui-ci se trouvait au bon endroit au bon moment lorsque, adolescent, il a déterré un morceau de l’algorithme en Sibérie par hasard, ainsi qu’une mallette contenant des lingots d’or. Depuis, Sator reçoit des lingots venant du futur pour continuer à chercher coûte que coute les différentes pièces de l’algorithme et assouvir le grand dessein de l’organisation du futur.

C’est quoi le truc avec le médaillon de Neil ?

Souvenez-vous, à la fin du film devant l’algorithme. Le “protagoniste” et Ives se retrouvent bloqués devant une porte verrouillée, et voient le corps d’un soldat masqué à terre, portant une ficelle rouge surmontée d’un médaillon. Tout à coup, la balle revient en direction de l’arme qui a tiré et l’homme reprend vie, puis déverrouille la porte pour que le “protagoniste” puisse récupérer l’algorithme. Une fois la fin du monde évitée, le “protagoniste” aperçoit cette même ficelle rouge sur le sac de Neil, avant que celui-ci ne lui apprenne qu’il vient du futur. C’est ainsi que le “protagoniste” comprend qu’il est lui-même le créateur de Tenet, l’organisation du futur qui vise à empêcher la fin du monde. Quant à Neil, il semble donc s’être sacrifié pour permettre au “protagoniste” d’empêcher la fin du monde.

Crédits : Warner Bros.

Quel est le destin du « protagoniste » ?

Si la fin du film marque la fin du parcours pour Neil, il ne s’agit que du début pour le « protagoniste », destiné à créer plus tard Tenet. Il le comprend grâce à Neil, puis le mentionne clairement dans la scène finale durant laquelle il assassine Priya dans la voiture, avant que celle-ci tue Kat (Elizabeth Debicki). La boucle est bouclée.

Évidemment, il ne s’agit là que des questions les plus évidentes après un premier visionnage du long-métrage, et il reste encore d’innombrables interrogations. Pourquoi l’agence du futur souhaite à tout prix éradiquer l’humanité avec l’algorithme, quand bien même cela pourrait mener à leur propre destruction ? Ces multiples allers et retours dans le temps supposent-ils donc l’existence d’univers parallèles, comme lorsqu’est mentionné le “paradoxe du grand-père” ? Quant à Kat, quand se termine sa propre boucle ? Comme d’habitude avec Nolan il conviendra donc de revoir le film pour tout comprendre. Et finalement c’est peut-être en cela que Tenet incarne le film censé sauver le cinéma : en poussant les gens à retourner dans les salles… parce qu’il faut clairement aller le voir plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités. Pour lire notre critique, c’est par ici. Par ailleurs, si vous avez saisi des éléments importants qui n’ont pas été mentionné dans cet article, n’hésitez pas à nous en faire part et à en discuter dans les commentaires !

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6 commentaires
  1. À tous ceux qui “n’ont rien compris”, regardez-le encore et encore jusqu’à ce que ça s’éclaircisse. Il y a deux déroulements différents du temps, un en marche avant et l’autre inversé. On peut donc uniquement “remonter le temps” en passant dans une machine à inversion et être inversé. Le fait d’avoir deux temporalités rend ce film très ingénieux, avec les batailles comprenant des hommes de ces deux temporalités. Les inversés connaissent donc le futur des gens dans la temporalité normale, puisqu’ils sont passés en inversion après la bataille, pour y retourner. En somme, au début de l’opération finale, l’équipe bleue qui “revenait de la bataille” en inversion aurait pu savoir qu’ils auraient réussi la mission, mais Neil ayant changé de temporalité en plein cours de l’opération n’est pas rentré avec son équipe. Il y retournera par la suite d’ailleurs pour pouvoir recommencer cette inversion qu’il a réalisé.
    J’avoue que ce n’est pas facile à appréhender comme concept, mais une fois qu’on a compris, c’est du très grand art !

  2. Visionner plusieurs fois le film permet de décrypter de mieux en mieux la simultanéité des actions en marche normale et celles en marche arrière, spécialement lors de la scène de l’autoroute et lors de la scène finale de bataille sur le site de l’hypercentre. Et force est de constater que c’est un travail de composition magistral ; tout s’emboîte parfaitement, même si ce n’est pas évident au premier visionnage. Revoir le film pour étudier ses scènes, analyser ses chorégraphies, retracer instant par instant le parcours des personnages est une véritable satisfaction supplémentaire. C’est du bon cinéma.

    En revanche, le soin apporté à la synchronisation des scènes avant-arrière est proportionnel à la paresse du montage pour des séquences qui auraient dû être clés dans le scénario, ce qui rend le synopsis peu compréhensible.

    Par exemple, on passe d’une intervention musclée du héros chez un trafiquant d’armes pour l’obliger à révéler d’où viennent les balles inversées à un héros qui subitement prend ses instructions auprès de ce trafiquant d’armes. Spontanément, le spectateur se dit que ce trafiquant d’armes – qui explique n’être qu’un modeste intermédiaire – est sans doute de bon conseil et que cela justifie sans doute de s’en faire un allié. Mais, plus tard, un point de contrariété des héros est qu’un autre personnage risque d’être “compromis” aux yeux de ce trafiquant d’armes… lequel vient – sans aucune explication – d’être promu au titre de grand commanditaire des opérations. En clair : Priya vient-elle du futur ? Travaille-t-elle dans le futur pour Tenet ? Sa mission est-elle de trahir Tenet pour les gens qui veulent renverser l’entropie de la Terre ? L’explication a sauté au montage, mais les séquences qui s’appuient sur cette explication sont restées. Du coup, la narration est bancale.

    Autre exemple. A un moment donné, un personnage non inversé prend une balle inversée dans le ventre. C’est très grave, parce que ça crée – en plus de la blessure – de la radioactivité qui peut tuer le personnage d’autant plus rapidement. La solution est de l’inverser (de lui faire remonter le temps). Manifestement deux version alternatives de cette scène ont été tournées, mais, problème, elles ont toutes les deux été intégrées au montage. Ainsi, on se retrouve avec une séquence qui commence par ce commentaire : “la faire remonter sept jours dans le passé ? Mais comment revenir ensuite ?” et qui se termine par ce dialogue : “combien de temps pourrait-elle survivre en inversé ?” “Je dirais sept jours”, “donc on doit aller à un endroit qui, il y a sept jours, nous permettait de revenir “. Ca n’a pas de sens : les gars se demandent comment revenir au bout de sept jours, puis apprennent que le délai sera de sept jours.

    Dernier exemple : la première scène, celle de l’opéra, a le mérite d’être spectaculaire. Mais elle n’a aucun sens. L’équipe de barbouzes de Sator, les services secrets ukrainiens et la CIA veulent tous s’emparer d’un objet qu’un spectateur a avec lui (qu’il a laissé au vestiaire). Pour y parvenir, tous ces cadors du renseignement déploient des dizaines de soldats, simulent une immense prise d’otages avec rafales de mitraillettes pour tuer des gens, posent des bombes pour aller jusqu’à détruire leur propre opéra national… Hé, les gars, le machin était juste dans un sac au vestiaire, au mieux gardé par une hôtesse d’accueil.

    C’est le problème de Tenet : le spectateur est régulièrement amené à se dire “mais… pourquoi ?” à propos de situations qui ne devraient pas susciter d’interrogation, mais qui en suscitent tout de même parce que les scènes intermédiaires ont été montées à la va comme je te pousse parmi un salmigondis de rushes visuellement extraordinaires (remarque que l’on pourrait également faire à propos du récent Oppenheimer, du même réalisateur).

  3. Bonjour,
    Pour moi a chaque fois qu’ils rentrent et sortent de la machine ils créent une version d’eux même a un endroit et une période différente à chaque fois.
    Donc au bout de la troisième fois où neil rentre dans une machine, ne pouvons nous pas nous dire qu’il y a au final 3 neil dans un moment T quelque part ?

  4. Film très passionnant malgré l’incompréhension totale du film. En effet celui ci m’a perdu au bout de 2 min !!?!??!?! Oula
    Dingo dingo baka

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