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Une start-up française présente un vaccin anti-COVID-19 aux résultats encourageants

OSE Immunotherapeutics, une start-up française de Nantes, affirme avoir mis au point un vaccin capable d’entraîner les cellules immunitaires à reconnaître le coronavirus SARS-CoV-2 et à l’attaquer plus efficacement lorsqu’une infection survient.

© Angelo Esslinger / whitesession – Pixabay

Comme recommande le vieil adage : mieux vaut prévenir que guérir. Plusieurs institutions et sociétés biotechnologiques travaillent ardemment à la formulation d’un vaccin curatif de première génération, contre le COVID-19. Tandis que la Russie clame avoir le premier vaccin du genre, une start-up française – spécialisée dans la conception d’immunothérapies, notamment, contre le cancer du poumon et du pancréas – table, elle, sur un vaccin prophylactique de seconde génération. Appelé CoVepiT, ce traitement n’aurait pas pour but de neutraliser l’infection en elle-même mais d’entraîner les défenses immunitaires de l’organisme avant qu’elle ne surgisse. Le CoVepiT contient des “épitopes”, des structures moléculaires caractéristiques du coronavirus SARS-CoV-2, que les cellules de l’immunité peuvent reconnaître – comme la fameuse protéine Spike. Une fois identifiés comme “ennemis”, ces épitopes provoquent la production de lymphocytes T. La fausse infection neutralisée, une petite partie de ces cellules immunitaires reste active sous la forme de lymphocytes T mémoires. Ces sentinelles vagabondent dans le corps jusqu’à que les épitopes précédemment identifiés se manifestent à nouveau. Elles permettent ainsi d’enclencher une réponse immunitaire secondaire, plus rapide et efficace. Dans une étude scientifique en pré-publication, la start-up OSE Immunotherapeutics affirme surtout que leur vaccin CoVepiT active des lymphocytes Trm, des cellules mémoires spécifiques qui résident dans des tissus comme les poumons, ciblés par le nouveau coronavirus.

“Cette réponse T permet d’assurer une immunité protectrice à long terme, à l’inverse de la protection transitoire assurée par les anticorps neutralisants“, déclare Nicolas Poirier, directeur scientifique d’OSE Immunotherapeutics, dans un communiqué de la start-up relayé par Les Échos. Pour le savoir, OSE a formulé son CoVepiT sur la base de 46 000 séquences du SARS-CoV-2 isolées dans le monde. Elle a d’ailleurs remarqué que les structures moléculaires ainsi sélectionnées comportaient un grand nombre de similitudes avec d’anciens coronavirus comme le SARS premier du nom. Selon la start-up, il faut donc “anticiper l’émergence future d’un nouveau coronavirus.” En étude préclinique, la société biotechnologique nantaise a injecté le vaccin à des souris dépourvues de système immunitaire mais modifiées pour accueillir des lymphocytes humains. La production de lymphocytes T mémoires (et surtout de Trm) a fonctionné sans accroc. “Sur la base de ces données positives, nous sommes impatients d’évaluer l’efficacité de notre candidat-vaccin dans un essai clinique de phase 1 [sur des humains sains ; ndlr] dont le démarrage est envisagé fin 2020/début 2021”, affirme Alexis Peyroles, directeur général d’OSE Immunotherapeutics.

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5 commentaires
  1. De la communication pour récolter des sous comme ont l’habitude de faire beaucoup de startups de biotechnologies sous financées. Donc attendons des vrais essais sur l’homme avant de crier “Eurêka”

  2. Les medias francais vont faire un virage a 180 ° concernant le traitement de cette news comparativement au traitement du vaccin russe. On va crier au genie maitenant

  3. Ce qu’il faut pas lire. Entre une startup qui te dit être sur la bonne voie et un chef d’état qui te dit que son vaccin marche alors qu’il a pas passé les test de phase III y’a un monde quand même…

  4. On va pas se mentir, il y a des tas de raisons de se méfier de la déclaration de Poutine. Il a pas hésité à faire assassiner des opposants et contourné la constitution pour rester président alors mentir sur ce genre de choses, je ne pense pas que ça le gêne.

    Mais rassure toi, il y a aussi beaucoup de raisons de douter de cette startup. Déjà c’est une startup, pas un labo privé ou une université. Et bon l’épidémie en France on a commencé à s’en préoccuper en Mars. Je ne sais pas en combien de temps ils ont pu mettre au point leur vaccin, mais pouvoir annoncer en août qu’ils ont un traitement qui créer une immunité sur le long terme. ça me semble carrément très court comme délai. Du coup méfiance.

Les commentaires sont fermés.

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