Passer au contenu

Mars, Lune… des tunnels de lave géants pourraient abriter l’humanité

Une étude récente semble indiquer que les tunnels de lave déjà repérés sur la Lune et sur Mars pourraient être de très grande ampleur, au point de faire d’excellents abris potentiels pour les futures colonies.

© Nicolas Lobos

Ce n’est un secret pour personne, s’installer sur Mars ou sur la Lune demandera des efforts colossaux. Les problèmes à résoudre sont aussi variés que nombreux. Parmi les priorités, le fait de trouver un habitat viable figure en bonne place. De nombreuses idées pour transporter ou construire une structure habitable ont déjà été proposées. Mais des chercheurs des universités de Bologne et Padoue viennent d’apporter du crédit à une piste particulièrement enthousiasmante : se servir de tunnels de lave.

Ces structures existent également sur Terre. Il s’agit d’une longue coulée de lave qui s’est refroidie en périphérie avant de se vider, laissant ainsi une longue galerie. Sur Terre, ces tunnels peuvent mesurer quelques kilomètres de long. À cause de leur diamètre de quelques mètres, voire dizaines de mètres maximum, ils sont surtout des terrains de jeu pour touristes et géologues. Mais sur la Lune ou sur Mars, la donne est extrêmement différente. Les chercheurs s’en sont rendus compte en analysant les effondrements de ces tubes visibles en surface, afin de produire des modèles digitaux du terrain. Ils les ont ensuite comparé à des structures terrestres similaires. Et leurs résultats sont assez impressionnants. On savait qu’ils existaient, mais peu de monde s’attendait à ce que les tunnels de lave de la Lune et de Mars puissent être 100 à 1000 fois plus larges que les nôtres ! D’après l’équipe de recherche attribue ce phénomène à la gravité qui y règne, bien plus faible que sur Terre. Dans ces conditions, les fluides se comportent très différemment et le volcanisme n’a donc pas le même visage. Oubliez les longues galeries, de gigantesques cavités de la taille de plusieurs hangars à avion superposés parcourent le sous-sol de ces deux planètes !

Le baroudeur interplanétaire : une espèce troglodyte ?

Les chercheurs expliquent que ces structures pourraient être des “cibles extraordinaires” pour l’exploration souterraine… mais aussi pour la colonisation. Car vivre sur la Lune ou sur Mars impose de protéger les habitants des rayonnements qui mitraillent la surface. Il s’agit de rayonnement cosmique à haute énergie, mais également du rayonnement solaire. Sans l’atmosphère protectrice de notre berceau, ils se révéleraient très vite mortels. Il faut donc construire un abri gigantesque, capable de loger une colonie entière mais aussi de la protéger. Une entreprise compliquée sur Terre qui se transforme en cauchemar logistique une fois dans l’espace. Certes, on peut envisager de miner des kilomètres cube de sol pour produire les matériaux nécessaires sur place… mais pourquoi s’embêter lorsqu’on dispose d’un abri d’envergure naturellement capable de bloquer ces rayonnements ? D’autant plus que ces biomes pourraient potentiellement receler de belles surprises dont il serait bête de se priver. Plusieurs études dont celle-ci suggèrent d’ailleurs que ce biome est l’un des plus prometteurs dans le cadre de la recherche de traces de vie. Une fois que nous aurons posé nos valises sur une autre planète, il y a donc de bonnes chances que nous devenions une espèce troglodyte… tout du moins dans un premier temps – n’en déplaise aux claustrophobes.

[amazon box=”B00BQ6RS0C”]

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

1 commentaire
  1. Kim Stanley Robinson y avait déjà pensé, dans a trilogie de science-fiction, écrite de 1992 à 1996.
    Il ne reste « plus qu’à » le réaliser.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode