David Duke, l’activiste suprémaciste blanc et ancien chef du Ku Klux Klan, a vu son compte Twitter définitivement clôturé vendredi dernier, selon CNet. Il a été épinglé pour avoir enfreint le règlement sur “le contenu haineux”; un motif qui coule de source connaissant les antécédents du “KKK”, organisation suprémaciste ouvertement raciste à l’origine de nombreuses exactions contre des Noirs tout au long de sa sinistre histoire.
Ce bannissement intervient dans un contexte particulièrement tendu, toujours pas désamorcé depuis la mort de George Floyd le 25 mai dernier. Depuis, la population et la classe politique en appellent régulièrement aux réseaux sociaux et leurs demandent de prendre leurs responsabilités quant à la modération du contenu raciste, et plus généralement qualifié de “haineux” sur ces plateformes.
Les réseaux sociaux en première ligne
Régulièrement accusé de laxisme sur ces questions, l’état major de ces différents réseaux sociaux se livre à un numéro de funambule particulièrement périlleux, perché sur un fil avec d’un côté le respect de la liberté d’expression et de l’autre, les droits fondamentaux des êtres humains. C’est déjà pour ces mêmes raisons que la plateforme à l’oiseau bleu s’est engagée dans un bras de fer sur le long terme avec le Président américain Donald Trump, dont certains tweets sont régulièrement modérés à cause de leur contenu jugé haineux. C’est aussi pour ces mêmes raisons que YouTube avait décidé de fermer la chaîne de celui qui a été “Grand Sorcier” (le titre accordé au leader de l’organisation) de 1974 à 1978. Richard Spencer, grand manitou de l’”alt-right” qui met la politique américaine à feu et à sang, avait eu droit à la même sanction. Le phénomène n’est d’ailleurs pas cantonné aux contrées de l’Oncle Sam puisque les chaînes de Dieudonné ou d’Alain Soral sont également passées à la trappe.
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“Ouin ouin la liberté d’expression tout ça …”