C’est une véritable petite bombe qui s’est abattue cet après-midi sur le monde du hardware. Quatre ans après avoir racheté ARM pour la somme colossale de 32 milliards de dollars, le géant japonais SoftBank chercherait à s’en débarrasser. Si ce choix semble lié aux difficultés financières du méga-conglomérat de la tech, c’est davantage l’identité du repreneur potentiel qui est intéressante puisque d’après Bloomberg, il s’agirait d’ NVIDIA, patron incontesté du monde des GPUs. L’entreprise américaine serait en “discussions avancées” pour s’offrir ARM contre un chèque de 32 milliards de dollars, soit le même montant que Softbank avait dû débourser.
Évidemment, aucune communication officielle sur le sujet ne nous est parvenue jusqu’à présent puisque le deal n’est pas encore finalisé. Mais s’il venait à aboutir, il s’agirait de l’un des plus gros deals jamais réalisés dans le cercle très fermé des fondeurs et autres leaders du hardware. Et pour cause : NVIDIA est aujourd’hui le leader incontesté et incontestable sur le segment des cartes graphiques, avec une part de marché qui s’élève à presque 70%. De son côté, ARM domine le marché des processeurs mobiles de la tête et des épaules et s’est même récemment invité chez Apple.
Un deal qui pourrait redéfinir les rapports de force dans le monde du hardware
S’il venait à aboutir, ce deal pourrait bien bouleverser définitivement les rapports de force entre les grands acteurs du hardware mondial, autant sur le plan économique que technologique. Pas besoin d’un diplôme en économie pour réaliser que ce deal pourrait donner naissance à un véritable colosse du hardware qui se retrouvera à n’en point douter sous le feu des projecteurs, à une époque où Microsoft ou Apple sont déjà régulièrement houspillés pour des affaires d’entrave à la concurrence et d’abus de position déloyale… d’autant plus que NVIDIA est un client de premier plan d’ARM, en compétition avec d’autres entreprises qui dépendent intégralement des produits de ce dernier. On peut donc aisément imaginer un scénario où NVIDIA couperait les vivres à ses concurrents, les laissant orphelins des produits ARM indispensables à leur survie… donnant ainsi lieu à un autre gigantesque dossier sur le bureau de Margrethe Vestager (Commissaire européenne à la Concurrence).
Nous avons donc là deux géants de leurs domaines respectifs, dont le mariage aurait d’autant plus de sens qu’ils ont des champs d’expertise complémentaires par nature. Dans le feu de l’action, il est encore difficile d’appréhender tout le spectre des possibilités qui pourraient découler d’une alliance comme celle-ci mais une chose est sûre : si ce deal titanesque était finalisé, cela représenterait un véritable big bang dans l’univers de la tech. Il conviendra de rester particulièrement vigilants pour analyser toutes les facettes de cet événement qui pourrait véritablement redéfinir le paysage technologique mondial, et ce n’est pas un euphémisme.
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Ou comment l’Europe laisse filer des compagnies travaillant dans des secteurs strategiques tomber dans le giron americain, je sais qu’avant c’etait une compagnie anglaise tombee par la suite dans des mains japonaises. Le contraire n’aurait jamais ete permis par l’oncle Sam.
Apres les chinois, ce serait au tour des europeens d’en payer le prix.
Cela n’arrangerait pas Apple. Ils ne semblent pas avoir de très bon rapports avec Nvidia (carte graphiques AMD dans leurs Mac)
L’Autorité de la Concurrence Européenne devra ou pas validée ce deal ce qui est peut probable sans une étude approfondit de l’impact au niveau des marchés et certainement pas sans de grosse concession à faire de la part de Nvidia.
Non, les autorités de la concurrence européenne n’ont pas leur mot à dire à aucun niveau concernant la procédure de rachat
Par contre ils pourraient taper dur après le rachat si des pratiques non conformes sont constatées et prendre des mesures, et c’est pour ça qu’il y aura effectivement besoin d’études de marché parce que NVIDIA ne veut pas se retrouver avec un poids mort de 32 milliards avec lequel il n’aura rien le droit de faire en europe
Mais la “validation” initiale par les autorités européennes ils s’en tamponnent bien comme il faut hein, elle a aucun pouvoir d’invalider un deal entre un trust japonais et un géant américain
En tout cas, l’auteur de l’article a l’air d’être emballé par l’idée ! :p