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Les Vikings ont peut-être participé à la propagation de la variole

Une forme ultérieure du virus de la variole a été découverte dans les restes d’individus de l’âge viking, entre les années 600 et 1050. Jusqu’ici, la plus vieille trace de cet ancien virus pandémique datait du 17ème siècle.

Les Vikings seront au cœur du prochain Assassin’s Creed : Valhalla (Crédits : Ubisoft).

Les virus n’ont pas attendu la démocratisation de l’avion pour provoquer des pandémies. Les Vikings, ses guerriers arpenteurs des mers, en ont été témoins selon une récente étude publiée dans la prestigieuse revue Science. Des épidémiologistes du monde entier y ont collaboré pour retrouver les plus anciennes traces possibles du virus de la variole (ou VARV), l’un des plus létales que l’humanité ait jamais connu. Ils ont séquencé le matériel génétique conservés dans les squelettes et les dents de 1867 restes humains découverts en Eurasie et dans les Amériques et datés d’il y a 31 630 ans à 150 ans. Des traces du VARV ont été dénichées chez 13 individus nord-européens, dont 11 sont morts entre les années 600 et 1050 de notre ère, en pleine âge viking, au Danemark, en Norvège, en Russie, au Royaume-Uni ou encore sur l’île suédoise d’Oland. D’après les chercheurs, cette trouvaille constitue les plus anciens cas de variole jamais découverts. Jusqu’à présent, la plus ancienne apparition confirmée de la variole, ou petite vérole, datait du 17ème siècle. Le virus, lui, a depuis été officiellement éradiqué en 1980 d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au 20ème siècle, il avait causé la mort de plusieurs centaines de millions de personnes à travers le monde. Ce poxvirus exclusivement humain et très contagieux formait de très nombreuses pustules sur le corps de ses victimes. Trois personnes sur dix finissaient par mourir de toxémie (une trop grande concentration de molécules toxiques dans le sang) ou de lésions pulmonaires.

Selon les scientifiques, le génome du VARV séquencé depuis les restes des Vikings ne serait pas tout à fait celui du virus éradiqué à la fin du siècle dernier. Il appartiendrait à une « espèce sœur » inconnue, mais aujourd’hui manifestement éteinte, de la variole moderne. Cette forme ultérieure du virus possédait aussi moins de gènes ce qui, d’après certains experts interrogés par le New-York Times, aurait pu faciliter sa réplication dans le corps de ses victimes et donc sa propagation et sa mutation. Ce génome découvert par les épidémiologistes confirme néanmoins que la variole était déjà un virus pandémique en Europe à la fin du 6ème siècle. Les raids vikings, réguliers à l’époque, y ont donc sans doute contribué. Pour Terry Jones, chercheur à l’université de Cambridge et l’un des auteurs de l’étude en question, la variole pourrait même être encore plus ancienne. Dans une interview donnée au New-York Times, il estime que « le virus a pu apparaître en Inde, ou en Chine, plus de 1000 à 1500 ans avant notre ère. »

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