Ces dernières années, Xiaomi fait partie des constructeurs de smartphone qui ont participé à changer l’image du made-in-China avec des appareils certes très peu chers, mais également de très bonne facture. Mais le géant de l’électronique ne compte pas se cantonner au mobile, et le fait savoir en se montrant très agressif sur d’autres marchés comme celui des véhicules électriques. Depuis quelques temps, le constructeur inonde même l’entrée de gamme avec différents modèles, notamment à travers son poulain Ninebot. Leur principal signe distinctif : des prix qui font écarquiller les yeux. Le C30, dernier-né de la marque, est ainsi proposé à 3600 yuans en Chine, soit… 445 euros, ce qui est à peu près le prix d’un Huawei P30 et la moitié de celui d’un Samsung Galaxy S20 ! Un coût dérisoire quand on compare aux prix moyens des véhicules équivalents en Europe, qui ne descendent que très rarement sous la barre des 2.500 €. D’ailleurs, c’est même inférieur à la très grande majorité des vélos électriques du marché, qui commencent autour de 800€ pour les marques des magasins de sport généralistes (il existe toutefois des modèles chinois moins chers).
Tous les appareils de la gamme seront fournis avec une application qui permettra de déverrouiller son scooter très rapidement, soit en un swipe, soit simplement en s’approchant du véhicule. À l’inverse, il se verrouille tout seul dès que son utilisateur s’en éloigne. Visuellement, nous avons affaire à un petit deux-roues au look moderne voire presque un tantinet cartoon avec ses couleurs pastels, ses roues de petit diamètre et son cadre fin. La possibilité d’ajouter un siège est également bienvenue, et cela semble en tout cas correspondre au cœur de cible visé par la marque, à savoir un public d’adolescents et de jeunes adultes.
Il s’agit d’un scooter intégralement pensé pour la ville : avec tout juste 35km d’autonomie pour le C30, pas question d’envisager une grande vadrouille dans l’arrière-pays à moins de multiplier les pauses recharge. À noter qu’il existe deux autres versions, les C60 et C80, qui autorisent jusqu’à 75km d’autonomie pour ce dernier. Il faudra toutefois faire un léger sacrifice au niveau du prix puisque cette version est vendue autour des 700 €. De plus, il n’autorise que très peu de rangement, en grande partie à cause de la batterie amovible qui vient se loger sous la selle. Au niveau du freinage, ces scooters sont équipés d’un disque à l’avant et d’un tambour à l’arrière. Avec son moteur de 400W et son couple de 40Nm, il ne pourra toutefois pas dépasser les 25km/h réglementaires en Chine pour ce genre de véhicules sans permis.
Cap sur l’Europe ?
Malheureusement, à l’heure actuelle, il semblerait que le progrès s’arrête à la frontière puisque ce beau bébé au prix ultra-compétitif ne reste commercialisé qu’en Chine. On ne peut donc qu’espérer que Xiaomi se décide à lancer Ninebot dans l’arène européenne incessamment sous peu. Car avec des deux-roues aussi compétitifs, on peut aisément imaginer que cela représenterait un gros changement dans le paysage européen. Et il ne s’agit pas uniquement de relancer la compétition sur un segment où les prix restent très élevés, c’est aussi une belle occasion d’importer une partie de la philosophie chinoise en termes de nouvelles mobilités urbaines, et pourquoi pas de s’en inspirer pour arrêter de traiter les véhicules électriques comme une niche. Actuellement, le modèle européen fait davantage la part belle aux modèles premium à plusieurs milliers d’euros, mais cela pourrait bien changer une fois que des concurrents aussi peu chers débarqueront sur le marché, ce qui pourrait arriver relativement vite, dans la mesure où Ninebot a racheté la marque américaine Segway en 2015.
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