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Facebook n’a sans doute pas peur du boycott de Coca-Cola, Levis et Starbucks

Plusieurs marques de renom viennent d’annoncer qu’elles n’achèteront plus d’espaces publicitaires sur Facebook pendant un temps. La firme fondée par Mark Zuckerberg est en effet accusé d’être trop laxiste envers les discours de haine qui sont publiés sur ses plateformes.

Crédits : Kon Karampelas via Pixabay

Coca-Cola, Levis, Starbucks, Unilever, Ford… Au total, ce sont près de 200 annonceurs qui ont décidé de boycotter Facebook et de ne plus acheter d’espace publicitaire sur la plateforme. Cette initiative a été lancée par plusieurs ONG et associations, qui dénoncent la politique trop laxiste des réseaux sociaux quant aux discours raciste et haineux qui prolifèrent sur les plateformes. La campagne, baptisée « Stop Hate for Profit », sous l’impulsion, entre autres, de la Ligue antidiffamation (ADL) et l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur (NAACP), appelait les marques à boycotter à ne plus commander d’espaces publicitaires sur Facebook durant le mois de juillet. Cet appel a été énormément suivi, si bien que le mouvement recense désormais des centaines d’enseignes de renom, engendrant une campagne de boycott publicitaire sans précédent pour le réseau social. Résultat : la firme fondée par Mark Zuckerberg a perdu près de 50 milliards de dollars de capitalisation boursière sur les marchés durant le week-end, avant de récupérer 10 milliards ce lundi.

De quoi faire changer de cap à Facebook ?

Zuckerberg, toujours fidèle à son credo de garantir la liberté d’expression sur Facebook, a simplement annoncé quelques concessions en fin de semaine dernière, notamment l’interdiction de diffuser des publicités incitant à la haine, ou la possibilité de signaler des messages de ce type, à la manière de Twitter.

Il faut dire que Facebook n’a pas nécessairement besoin de ces grands annonceurs pour continuer à générer du profit, puisqu’il compte plus de 7 millions d’annonceurs sur ses plateformes, en grande majorité des PME. Au pire, la firme devrait simplement accuser une légère perte de revenus sur le mois de juillet, avant un retour à la normale. Il est en effet peu concevable que les grandes marques ne reviennent pas sur Facebook passé l’engouement initial du mouvement, alors que le réseau social représente une aubaine marketing grâce à la possibilité de cibler très précisément une audience, sans compter ses quelques 2,6 milliards d’utilisateurs à travers le monde.

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