Le nouveau coronavirus de la COVID-19 serait apparu en Espagne bien avant son premier cas en janvier 2020. L’agence presse Reuters rapporte cette hypothèse posée par une récente étude en pré-publication, menée par des virologistes espagnols de l’université de Barcelone. Selon les découvertes de ces derniers, des traces du virus SARS-CoV-2 auraient été détectées dans un échantillon d’eaux usées prélevées le 12 mars 2019 dans la ville catalane. “Les niveaux de SARS-CoV-2 détectés étaient bas mais positifs”, a confirmé à Reuters l’un des auteurs de l’étude, Albert Bosch. Le chercheur et son équipe analysent les eaux usées de Barcelone depuis mi-avril 2020 pour y détecter d’éventuelles résurgences de la pandémie. Pour rappel, si une infection à la COVID-19 reste souvent asymptomatique, le virus laisse malgré tout des traces : il peut notamment être détecté dans les matières fécales des malades, qui se retrouvent ainsi dans les eaux usées.
La découverte demande confirmation
Outre des échantillons récents, les virologistes barcelonais se sont aussi attelés à détecter la présence du virus au sein d’anciens prélèvements. Ils ont notamment découvert des particules virales du SARS-CoV-2 dans un échantillon datant du 15 janvier 2020, 41 jours avant que le premier cas ne soit officiellement recensé à Barcelone. L’occurrence rapporté en mars 2019, avant même la première apparition du fameux virus à Wuhan en décembre de la même année, est néanmoins à prendre avec des pincettes. Comme l’explique le docteur Joan Ramon Villalbi, de l’Agence sanitaire espagnole pour la santé publique, “quand ce n’est qu’un résultat, nous avons toujours besoin de plus de données, plus d’analyses et d’échantillons pour le confirmer et ne pas le prendre pour la conséquence d’une erreur de laboratoire ou un problème méthodologique.” D’autres études rétrospectives d’analyse d’eaux usées – notamment une autre, effectuée aux Pays-Bas – n’ont pas découvert de traces du virus datant d’avant le début de la pandémie. En dehors de la Chine, les premiers cas internationaux ont été rares ne serait-ce qu’en décembre 2019. Le chef du service de réanimation de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Yves Cohen, a affirmé en mai 2020 qu’il avait diagnostiqué un premier malade le 27 décembre. Selon la BBC, la femme du malade, aujourd’hui rétabli, travaillait dans un super-marché à l’aéroport Charles-De-Gaulle, où elle aurait pu être contaminée et transmettre le virus à peine apparu.
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La formulation du titre est mauvaise. Une pandémie est un mal [existant] qui s’étend sur l’ensemble de la population donc il faut que le mal existe déjà pour que ça devienne une pandémie.