Plusieurs décennies dans le futur, vous décidez de passer un week-end avec votre moitié sur Uranus. Après un long et éreintant voyage dans le vide interplanétaire, vous arrivez pile au bon moment : le Soleil se couche sur la glaciale géante gazeuse. Vous vous installez et l’observez ensemble, dans un long silence romantique. Mais contrairement au crépuscule terrestre, le coucher du Soleil brille d’un bleu très clair sur Uranus à en griller vos yeux. Puis, à mesure qu’il disparaît à l’horizon, le ciel se voile d’une couleur verdâtre puis d’une lueur jaune pâle avant le lever de rideau nocturne final. En somme, ce n’est pas aussi romantique que prévu. Si nous savons aujourd’hui à quoi ressemble un coucher de Soleil sur Uranus, c’est grâce aux simulations réalisées récemment par Geronimo Villanueva, un astrophysicien du Centre aérospatial Goddard de la NASA.
Ce chercheur de l’Agence aérospatiale américaine travaillait à l’origine sur la conception d’un logiciel de modélisation en vue d’une future mission sur Uranus, septième planète de notre système solaire. Pour vérifier si son simulateur d’ensoleillement fonctionnait correctement, il l’a testé pour des couchers de Soleil connus, afin de voir si son outil les reproduisait bien par lui-même. Le résultat a été non seulement satisfaisant mais d’une grande beauté. Selon les paramètres physico-chimiques de l’atmosphère et conditions météorologiques des astres étudiés, leurs divers couchers de Soleil nous offre une véritable palette de couleurs et de dégradés. “Lorsqu’un versant d’une planète en rotation s’éloigne de la lumière de son étoile, les photons de cette dernière s’éparpillent dans différentes directions selon leur énergie et les molécules qui composent l’atmosphère planétaire”, remarquent les experts de la NASA dans un communiqué, relayé par SlashGear, pour expliquer cette variété de couchers de Soleil. On le constate notamment dans la vidéo ci-dessous avec huit exemples : sur Terre, avec ciel dégagé, puis avec ciel brumeux et ciel complètement couvert de nuages, ensuite sur Mars, sur Vénus, sur Uranus et enfin même sur Titan, lune de Saturne, et sur l’exoplanète Trappist-1e, située à 39 années-lumière de la Terre. Rien que la magnifique musique de fond, digne du film Interstellar, suffit à nous transporter.
(Dans la simulation ci-dessous, l’observateur utiliserait une caméra ultra-grand-angle, tournée à la verticale vers le ciel.)
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