Le ciblage publicitaire, bien connu des internautes du monde entier, va bientôt arriver à la télévision. Selon 01Net, c’est le Premier Ministre Edouard Philippe qui a confirmé l’adoption probable d’un décret dans ce sens à la mi-juillet, à l’occasion des 30 ans du CSA. Les premiers tests devraient commencer à la rentrée, et le système devrait entrer en vigueur en 2021. Un peu comme son équivalent web, la publicité ciblée consiste à substituer les spots généralisés par des annonces personnalisées, plus adaptées aux habitudes de consommation des téléspectateurs, avec un objectif évidemment commercial en filigrane.
Un système “contractuel” et “très encadré“
D’après 01Net, les critères pour le remplacement des publicités seront majoritairement géographiques, et surtout très encadrés pour être“transparent aux yeux des téléspectateurs”. La sélection et la distribution des publicités seront assurées par les opérateurs eux-mêmes, sur la base des données de navigation et de consommation audiovisuelle de la box. Orange, Bouygues, Free et consorts vont donc devoir s’attendre à une nette augmentation de la charge de leurs serveurs. Mais toutes les publicités ne seront pas impactées et le volume sera strictement contraint : pas plus de deux minutes par heure de spot, soit une proportion très faible du temps passé devant l’écran. En théorie, ce système ne devrait générer aucune latence puisque ces publicités personnalisées seraient préchargées directement sur la box du téléspectateur. Mais le hardware limité de ces box ne le permettra pas forcément, et dans un premier temps, seuls les boîtiers de dernière génération devraient être éligibles.
Ce terme d’”éligible” est d’ailleurs important car rien ne se fera sans le consentement éclairé de l’utilisateur : le tout sera anonymisé et conditionné par un contrat en bonne et due forme, basé sur des données fiables, contrairement à la publicité ciblée sur Internet. C’est en tout cas ce qu’expliquait Virginie Dremeaux, directrice marketing produits et offres médias chez Freewheel interrogée par 01Net en mai dernier.
“C’est une relation nouvelle qui va s’ouvrir entre les utilisateurs et les opérateurs. Les informations collectées seront précieuses parce que fiables. Elles seront contractuelles et pas déclaratives comme c’est le cas sur le Web avec des réseaux sociaux, par exemple.”
Mais comme toujours, dès que l’on parle d’informatique et de données personnelles, il existe une possibilité de dérives et la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) travaille déjà ses futures recommandations.
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si on nous impose ça, on devrait avoir le droit de ne pas payer la redevance