Portée par l’amour retrouvé des américains pour la conquête spatiale, la NASA prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune à l’horizon 2024. Alors que cette échéance approche lentement mais sûrement, de nombreuses questions logistiques demeurent encore non résolues. Parmi ces points cruciaux, on trouve celui des télécommunications : transmettre des données à près de 400.000 km de la Terre n’a rien de trivial, et il vaut mieux s’assurer de disposer d’une solution solide avant de risquer la vie des braves qui iront fouler le sol de notre satellite.
C’est là qu’intervient CommStar Space Communications. Mardi dernier, la firme a dévoilé dans un communiqué relayé par Engadget ses plans concernant le lancement d’un satellite relais privé en 2023, qui pourrait notamment servir à la communication entre la Terre et les astronautes en visite sur la Lune. Le principal argument avancé est qu’en ayant recours aux services de leur relais (baptisé “CommStar-1”), les différentes agences gouvernementales, notamment la NASA, pourraient économiser du temps et des ressources qu’elles auraient autrement dû consacrer à la mise en place d’un tel système. CommStar promet même des “services avancés de communication de données, comparable à ceux dont disposent les consommateurs sur Terre aujourd’hui”.
Le satellite sera un hybride, capable de relayer à la fois les fréquences radio et les communications optiques, c’est à dire un laser le cas échéant. Il s’agira de la “plus grande plateforme de communication sur ou en orbite autour de la Lune, avec une grande partie de son espace, de son poids et de sa puissance (on parle de “SWaP”, pour “Space, Weight and Power”, les trois composantes-clé d’un satellite, ndlr) consacrée à ces opérations de relais”. Dans la théorie, c’est un système optimisé pour les “courtes” distances (à l’échelle astronomique, la Terre et son satellite restent très proches). Il permettrait aux ingénieurs des agences gouvernementales, voire privés à terme, de concevoir des systèmes de communication bénéficiant d’une bande passante bien plus importante car ils ne seraient pas obligés de jongler avec les (nombreuses) limitations inhérentes aux systèmes à très longue portée. Et ainsi, de gagner eux-mêmes en SWaP sur leurs propres engins, pour en améliorer le rendement et réduire les coûts.
La ruée vers l’espace a déjà commencé
Depuis la grande première signée par Space X début juin, il apparaît désormais comme une évidence que l’époque où le spatial était l’apanage d’une poignée d’organisations monolithiques est révolue. L’espace du futur se construira sur les bases de la coopération entre les différents acteurs internationaux, dans le public comme dans le privé.
La jeune entreprise semble avoir flairé l’opportunité de se montrer, et commence donc à avancer ses pions dans ce contexte de nouvelle course à l’espace commerciale. CSSC a toutes les raisons de réclamer sa part du gâteau également pour se placer dès aujourd’hui sur ce marché voué à connaître une croissance exponentielle. Mais comme toute manoeuvre commerciale, celle-ci implique de belles promesses : reste à voir dans quelles mesures elles seront tenues et combien d’autres entreprises cela va inspirer. Une première étape avant un grand saut des principales compagnies de télécommunications dans la course à l’espace ?
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Mais bien sûr. Les gars s’imaginent que les touristes lunaires vont absolument vouloir avoir la 4G sur place pour instagrammer leur séjours. La NASA posséde déjà les moyens de transmettre à cette distance. Il ne s’agira pas d’un feed live en 4 K (qui a besoin de ça a part les complotistes anti-apollo ?) mais juste de qu’il faudra pour faire quand même le buzz avec un direct de la lune.