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Adobe Flash est (bientôt) mort, vive le Flash

Après trois ans d’incertitude sur la date, Adobe a annoncé la fin de Flash pour le 31 décembre 2020. La fin d’une ère.

© Adobe

Cela fait déjà trois ans qu’Adobe a annoncé le début de la fin de sa plateforme multimédia Flash, sortie en 1996, sans toutefois donner de date précise. C’est désormais chose faite : vous pouvez d’ores-et-déjà graver les stèles, Adobe Flash tirera sa révérence le 31 décembre 2020. Ceux qui étaient déjà présents sur la toile à la toute fin des années 1990 et au début des années 2000 se souviennent certainement à quel point Flash était incontournable, avant de tomber progressivement en désuétude. Qu’il s’agisse des animations des sites web, des jeux carrément qualifiés de “flash” qui apparaissent par centaines chaque jour, ou même de la première version de Youtube, cette technologie était absolument partout. Mais ce système conçu à l’origine pour les formats CD-ROM (Encarta, si tu nous entends…) était truffé de failles rédhibitoires, qui ont dû attendre la fin des années 2000 pour exploser aux yeux de tous. Ce framework vieillissant était devenu lent, peu élégant, et surtout, une véritable passoire en termes de sécurité. Cela a conduit au début de son remplacement par les outils bien plus puissants que sont le HTML et le CSS.

Le coup de grâce signé Apple

Mais le vrai coup de grâce, celui qui allait signer le début de la fin pour Flash est venu de l’illustre Steve Jobs, fondateur d’Apple. Dans une lettre ouverte parue en 2010 , l’illustre gourou aux lunettes rondes annonçait déjà la couleur :

“Flash a été créé durant l’ère du PC – pour les PC et les souris. Flash est un business florissant pour Adobe, et nous comprenons pourquoi Adobe souhaite le pousser au-delà des PC. Mais l’ère du mobile sera faite d’appareils à basse puissance, d’interfaces tactiles… et de standards “open source”  pour le web – trois critères où Flash est défaillant […] de nouveaux standards comme le HTML5 gagneront sur mobile (et sur PC également). Peut-être qu’Adobe devrait se concentrer davantage sur la création de nouveaux outils HTML5 à l’avenir, et moins sur le fait de critiquer Apple pour avoir fait table rase du passé.”

Cette phrase quelque peu prémonitoire a dû donner des sueurs froides à l’état major d’Adobe à l’époque, et pour cause : elle signait l’abandon de Flash sur tous les produits Apple. Un coup dur car, conformément aux prédictions de Steve Jobs, Flash s’est avéré incapable de faire son trou sur mobile pour toutes les raisons sus-citées. L’entreprise semble aujourd’hui être en paix avec le fait de laisser partir Flash après des années de bons et loyaux services. Même s’il ne sera pas instantanément supprimé du web au 1er janvier 2021, cela signifie qu’il ne bénéficiera plus d’aucune mise à jour – y compris de sécurité – et que les sites web qui l’utilisent encore seront à fuir comme la peste. Il ne restera qu’à se souvenir avec émotion des mercredi après-midi passées à jouer à Tanks entre amis sur Internet Explorer 2… La fin d’une ère.

 

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7 commentaires
  1. ” plateformes bien plus puissantes, et surtout, open-source que sont le HTML et le CSS.” .. on parle de standard, pas de plateforme. Et le terme opensource ne s’applique pas pour ces technologies

  2. Obsolète depuis une paye mais toujours présent, la c’est la fin officielle des maj y compris de sécurité si j’ai bien compris

  3. Ce qui me manquera surtout, ce sera les jeux flash auxquels je jouais énormément à l’époque, c’était toute mon enfance…

  4. Et Chrome ? Chrome a y’a quelques temps tout de même bien aidé avec le fait de bloquer Flash par défaut sur la navigation.

  5. Steve jobs n’a pas du tout été visionnaire sur ce coup, il a simplement signé l’arrêt de mort de flash en l’empêchant d’être installé sur les produits Apple. Il n’y a aucune vision à déceler dans ce geste principalement motivé par de la rancune.
    “des outils bien plus puissants et élégants que sont l’html et CSS” laissez moi rire, les navigateurs ont pris une décennie à ratrapper le retard qu’ils avaient pris sur flash.

  6. DART pourrait-il etre la perpetuation de ADOBE FLASH ? jamais egalé en terme de productivité a mon sens…

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