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La poussière pourrait être un indice dans la recherche de vie extraterrestre

Dans une récente étude, des chercheurs britanniques appellent les scientifiques à prendre en compte la poussière dans la recherche de vie extraterrestre. Celle-ci permettrait, en effet, de compenser les conditions extrêmes sur certaines planètes à rotation synchrone.

Crédits : @8385 via Pixabay

Si la fin de la vie est souvent caractérisée par la transformation du corps à l’état de poussière, celle-ci pourrait paradoxalement être un indice important dans la recherche de vie… extraterrestre. C’est en tout cas ce que suggèrent des scientifiques britanniques de l’Université d’Exeter, du Met Office et de l’Université d’East Anglia, dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communications. Dans celle-ci, ils exhortent les chercheurs à prendre en compte la poussière comme un indice clé lorsqu’ils tentent de déterminer si une planète est habitable. En effet, dans l’état actuel des recherches, beaucoup de planètes considérées comme susceptibles d’abriter la vie dans différents systèmes solaires sont soit plus éloignés, soit plus proche de leur étoile que la Terre. Surtout, certaines sont en état d’orbite à rotation dite synchrone, ce qui fait qu’elles tournent autour de leur étoile de telle façon qu’un côté de la planète reste toujours dans la pénombre, quand l’autre est toujours éclairé (c’est, par exemple, le cas de la Lune). Le problème, c’est que si une planète de ce type s’avère théoriquement habitable pour diverses raisons, chaque côté du globe est susceptible de fournir des conditions extrêmes, avec un côté trop chaud et l’autre trop froid, ce qui rendrait la présence de vie bien moins probable.

Dans cette étude, les chercheurs se penchent justement sur ce cas bien particulier de planète. Ils supposent que de grandes quantités de poussières en suspension dans l’air pourraient avoir l’effet de compenser ces conditions extrêmes, en refroidissant le côté chaud et réchauffant le côté froid. En théorie, cela signifierait notamment que de l’eau aurait plus de chance de s’y trouver, et donc, donnerait plus de chance à la vie de s’y développer. « Les côtés sombres de ces planètes sont plongés dans une nuit perpétuelle, et l’effet de réchauffement l’emporte, tandis que du côté du jour, l’effet de refroidissement l’emporte. L’effet est de modérer les températures extrêmes, rendant ainsi la planète plus habitable » a ainsi précisé Ian Boutle, auteur principal de l’étude. Les chercheurs notent néanmoins que cela ne s’applique qu’à ce type de planète en particulier. « Sur Terre et sur Mars, les tempêtes de poussière ont à la fois des effets de refroidissement et de réchauffement sur la surface, l’effet de refroidissement l’emportant généralement. Mais ces planètes à rotation synchrone sont très différentes » précise l’étude.

Néanmoins, si ces scientifiques exhortent les chercheurs à rechercher la présence de poussière de la même manière qu’ils recherchent d’autres biomarqueurs dans leurs recherches de vie extraterrestre, ils précisent que cette poussière pourrait également rendre plus compliqué l’observation de ces planètes, et de ce fait la recherche de vie. « La poussière en suspension dans l’air est quelque chose qui pourrait nous aider à détecter les planètes habitables, mais qui obscurcit également notre capacité à trouver des signes de vie sur ces planètes », a ainsi déclaré Manoj Joshi de l’Université d’East Anglia

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