Alors qu’en Inde, la majorité de la production des agriculteurs est vendue à des intermédiaires, en dehors des agences gouvernementales, et donc souvent en dessous du prix minimum de support (prix fixé par le gouvernement indien afin de garantir un profit minimum aux agriculteurs) on comprend bien la nécessité de rééquilibrer la balance.
C’est le point de départ du partenariat d’Agri10x et du gouvernement indien. L’objectif est de permettre aux communautés agricoles rurales et éloignées de s’inscrire sur la plateforme blockchain de l’entreprise, pour proposer leur production à la vente. De fait, la blockchain remplace les intermédiaires et permet de mettre en relation directe les producteurs locaux avec les acheteurs.
Grâce à cette solution, les agriculteurs pourraient valoriser leurs cultures à leur juste valeur et éviter la perte de profit liée à la vente à un intermédiaire. En plus de toucher une rémunération plus juste, ils bénéficieraient du paiement dans son intégralité et en temps voulu grâce à l’utilisation de smart contracts (contrats intelligents). En somme, la plateforme a pour but de créer des échanges plus équitables, et donc d’accompagner le développement en Inde.
D’après le CEO d’Agri10x, ce partenariat devrait, non seulement augmenter significativement le revenu des agriculteurs, mais aussi booster le nombre d’emplois dans l’industrie agricole. D’ici la fin de l’année, ce sont près de 3 millions d’agriculteurs indiens qui devraient bénéficier de ce projet selon Agri10x.
Mais l’usage de la blockchain en Inde ne s’arrête pas là. La blockchain pourrait aussi servir pour collecter des informations en temps réel sur les cultures, afin notamment de gérer efficacement les récoltes. Le Maharastra, le 2ème plus grand état indien, annonçait même en 2019 avoir l’intention d’appliquer la blockchain à la chaine d’approvisionnement et au marketing agricole. Un peu plus tôt la même année, le ministère du commerce et de l’industrie indien, avait annoncé le lancement d’un test de blockchain dans le but d’améliorer la transparence et la traçabilité de la production de café indienne. Des initiatives du programme de développement des nations unies (UNDP) visent également l’utilisation de smart contracts pour rendre plus transparents les transferts de propriété et la gestion du cadastre.
Enfin, l’Inde n’est pas la seule à promouvoir la blockchain dans le domaine de l’agriculture.
C’est le cas notamment du président français Emmanuel Macron qui, en 2019 au salon de l’agriculture, évoquait le besoin d’utiliser les nouvelles technologies, dont la blockchain, en matière de sécurité alimentaire. En guise d’exemple concret, une plateforme blockchain a été testée aux États-Unis en association avec la start-up ripe.io pour suivre la chaine d’approvisionnement de porcs. Celle-ci permettrait, selon l’entreprise, d’évaluer le bon suivi des normes de sécurité sanitaire, la santé du bétail et la protection de l’environnement.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Aucun intermédiaire ? Pourtant j’en vois deux ! La startup et le gouvernement Indien. Encore du blockchain bullshit…
Je ne pense pas que la majorité des agriculteurs indiens aient les compétences techniques pour développer eux même une blockchain, Agri10x est donc bien utile. En ce qui concerne le gouvernement, celui-ci essaye de trouver un moyen efficace pour que les agriculteurs touchent un prix décent pour leur production…
Sachant qu’il est impossible de lié la preuve numérique à un objet physique, on est sur d’être dans du bullshit pur et simple. Une blockchain n’est juste qu’un structure de donnée, le véritable intérêt c’est le consensus et ici il est totalement centralisé.