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Des scientifiques transforment des cheveux humains en écrans OLED

En brûlant des cheveux humains à haute température, des chercheurs australiens sont parvenus à extraire des nanoparticules de carbone qu’ils ont utilisé comme composant d’un film OLED flexible.

Crédits : Engin_Akyurt / Pixabay.

Depuis plusieurs années, le monde scientifique tente, sans relâche, de trouver un remplaçant au plastique, dont l’utilisation excessive a pollué la planète. La plupart des recherches en cours s’orientent donc vers l’exploitation des propriétés de matériaux biodégradables. L’une d’elles, dont de premiers résultats ont été récemment publiés dans la revue Advanced Materials, est parvenue à transformer des cheveux en composants de base d’écrans OLED (pour diodes électroluminescentes organiques), sans l’intervention d’un support plastique. Prashant Sonar, chercheur à l’université technologique du Queensland (QUT) en Australie, et ses collègues ont eu l’idée de réutiliser les excédents de cheveux coupés accumulés par un salon de coiffure local. Ces derniers sont brûlés à 240°C afin de briser les molécules chimiques qui composent leur structure. Les chercheurs australiens en extraient ainsi des atomes de carbone et d’azote. Ils les réduisent ensuite les premiers sous forme de “points quantiques de carbone”, qui sont constitués de nanoparticules de carbone de moins de 10 nanomètres. Ces nanoparticules sont dispersées au sein d’un polymère dans lequel elles s’assemblent en “nano-îles”. Ces groupes de nanoparticules de carbone représentent les unités de base qui composent enfin le film flexible OLED final. Une fois fabriqué, il suffit de lui appliquer une tension électrique assez faible pour qu’il s’illumine très légèrement de bleu.

“Ce genre de dispositifs luminescents issus de cheveux humains pourrait, par exemple, servir de base à des emballages intelligents, soutient Prashant Sonar dans un communiqué. Il pourrait aussi être utilisés pour illuminer des panneaux de signalisation ou même des bracelets médicaux, étant donné la non-toxicité du matériel de base.” Les chercheurs australiens imaginent en effet par exemple appliquer leur écran OLED bio à l’emballage alimentaire, où il serait associé à un système qui préviendrait l’acheteur de l’expiration d’une denrée au fil du temps. Prochaine étape dans leurs expérimentations ? Tenter de parvenir aux mêmes résultats avec des poils d’animaux domestiques issus des salons de toilettage.

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