Dans de nombreux pays dans le monde, l’heure est au déconfinement et à l’utilisation d’applications gouvernementales de “contact tracing“. Le dispositif de traçage numérique de l’Australie, COVIDSafe, a été déployée à la fin du mois d’avril dernier. Depuis, plus de 6,13 millions de citoyens australiens s’en sont saisis. C’est un peu plus de 20% de la population nationale, qui s’élève à environ 25 millions de personnes. En France, StopCovid, son équivalent, n’est disponible sur Android et iOS que depuis le mardi 2 juin. En moins de 24 heures, plus de 600 000 téléchargements avaient été recensés sur l’Apple App Store et le Play Store de Google par le secrétariat d’État au numérique. Pour rappel, la France compte près de 67 millions d’habitants : seulement 1% d’entre eux, au moins, a installé l’application sur leur smartphone jusqu’à présent.
Malgré son succès, son équivalent australien COVIDSafe n’a pas vraiment pu rentabiliser son déploiement spectaculaire. En effet, selon un premier rapport officiel d’utilisation diffusé un peu plus d’un mois après son lancement par le gouvernement australien, COVIDSafe n’aurait servi à retrouver qu’un “cas contact” potentiel. Le “cas contact” est une personne avec qui un malade de la COVID-19 a été en contact rapproché avant d’être diagnostiqué et de se déclarer anonymement comme COVID+ sur l’application. Pourtant, COVIDSafe n’avait pas qu’un grand nombre d’utilisateurs pour l’avantager. StopCovid efface au bout de seulement quinze jours les crypto-identifiants échangés automatiquement par Bluetooth à la suite contact rapproché entre deux utilisateurs. A l’inverse, COVIDSafe les garde en mémoire pendant 21 jours – soit une semaine de plus (voir vidéo ci-dessous). D’après Sciences Et Avenir, face au rendement décevant des capacités de l’application, le gouvernement australien l’aurait considérablement moins mis en avant dans les médias. COVIDSafe serait même désormais qualifiée de simple “outil complémentaire”.
https://youtu.be/JI3uPu9sYRg
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