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Des médecins donnent un mode d’emploi du sexe en période de pandémie

Des médecins de l’hôpital du Massachusetts et de la faculté de médecine d’Harvard donnent un guide des bonnes pratiques à adopter afin de continuer à faire l’amour en ces temps de pandémie, tout en limitant les risques de propagation du virus.

Crédits : Hello I’m Nik via Unsplash

En ces temps de pandémie où la crainte guette, les gouvernements du monde entier appellent les citoyens à respecter les mesures de distanciation sociale. Si certains pays comptent sur le discernement de chacun, d’autres ont imposé des mesures afin d’empêcher les gens de se retrouver. C’est le cas du Royaume-Uni, deuxième pays le plus endeuillé au monde, qui commence timidement à se déconfiner. Boris Johnson y détaillait le 1er juin une première série de mesures visant à relancer progressivement le pays. Si les Anglais peuvent dorénavant se retrouver à l’extérieur par groupe de six personnes, ils ont interdiction d’aller passer la nuit dans un autre domicile que le leur, et ce même s’il ne sont que deux. Ainsi, cette législation interdit de facto à tous les amants qui n’habitent pas ensemble de se retrouver la nuit venue. La mesure a évidemment fait beaucoup parler Outre-Manche, si bien que le hashtag « Sexban » a fait son apparition sur Twitter. Évidemment, on se doute que le sexe n’est pas spécialement recommandé en ces temps de distanciation sociale, mais pour autant, est-il possible de continuer à faire l’amour tout en limitant les risques ?

À ce sujet, des médecins de l’hôpital du Massachusetts et de la faculté de médecine d’Harvard viennent de publier un mode d’emploi des bonnes pratiques à adopter pour faire l’amour à l’ère du SRAS-CoV-2. L’article scientifique s’adresse donc à ceux qui ne voudraient pas renoncer à leur vie sexuelle pendant un temps, et se montre moins moralisateur que certains discours : « Les messages selon lesquels le sexe est dangereux peuvent avoir des effets psychologiques insidieux à un moment où les gens sont particulièrement sensibles aux problèmes de santé mentale. » Les chercheurs indiquent qu’en effet, faire l’amour entraîne des risques – notamment parce que le sexe induit ,en général, un contact rapproché – mais qu’il reste possible de les limiter les risques. « Les techniques de réduction comprennent […] la réduction du nombre de partenaires sexuels, l’évitement des partenaires sexuels présentant des symptômes compatibles avec le SRAS-CoV-2, l’évitement des baisers et des comportements sexuels présentant un risque de transmission fécale-orale ou impliquant du sperme ou de l’urine, le port du masque, une douche avant et après les rapports sexuels et le nettoyage du corps avec des lingettes au savon ou à l’alcool » détaille l’article. Aussi, porter un masque durant l’acte sexuel serait, évidemment, une barrière à la propagation du virus. De quoi réveiller des fantasmes ?

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