Dans les rues et sur les réseaux sociaux, le ton monte après le décès de George Floyd, jusqu’à pousser le président américain à quitter la Maison Blanche pour se réfugier dans un bunker. Cela n’empêche pas Donald Trump de continuer à attiser la colère, sur Twitter, poussant la firme dirigée par Jack Dorsey à prendre position en signalant ses publications. Le président américain a en effet appelé explicitement à tirer sur les personnes qui se livreraient à des pillages ce qui n’a poussé Twitter à prendre parti, malgré les menaces de sanctions proférées par Trump. Mais si Twitter a choisi de partir en guerre contre Donald Trump, ce n’est pas le cas de Facebook, qui a décidé de laisser intactes les publications du président américain sur son réseau social. Dans un communiqué, Mark Zuckerberg indiquait que Facebook a « une politique différente de celle de Twitter à ce sujet. Je crois fermement que Facebook ne devrait pas être l’arbitre de la vérité de tout ce que les gens disent en ligne. Je pense qu’en général, les sociétés privées, ou en particulier les réseaux sociaux, ne devraient pas être en mesure de le faire. » Pourtant, dans un document audio récupéré par The Verge, Zuckerberg aurait indiqué dans une réunion interne avoir été “dégoûté” des propos tenus par le président américain. Malgré ses convictions personnelles, le boss de Facebook refuse toutefois de signaler les publications de Trump.
Cette prise de position de Zuckerberg n’a pas laissé de marbre les employés de Facebook, qui sont nombreux à s’opposer à leur dirigeant. Plus de cinquante employés de Facebook dénoncent aujourd’hui l’absence de réponse adaptée de Mark Zuckerberg à cette crise. Les protestations seraient nombreuses en interne, et de nombreux employés auraient mis en place une réponse automatique indiquant qu’ils sont absents du bureau avec un message de soutien aux manifestants, ont changé leurs photos de profil par le logo de Twitter, et organisés deux journées de grève en prenant congé hier et aujourd’hui. Certains hauts placés se sont fait remarquer, comme Ryan Fretias, directeur du design du fil d’actualité du réseau social, qui a adressé un message direct à Zuckerberg sur Twitter indiquant que « Mark a tort, et je vais m’efforcer de le faire changer d’avis en faisant beaucoup de bruit » tout en partageant sa demande de congé.
https://twitter.com/ktzhu/status/1267353822831112192?s=20
Pour l’heure, même si ses propres employés s’efforcent par tous les moyens de le faire changer d’avis, jusqu’à organiser une « marche virtuelle », Mark Zuckerberg reste campé sur ses positions. Le créateur de Facebook s’est malgré tout engagé à donné 10 millions de dollars à des organisations de lutte contre le racisme à titre personnel.
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