Comme l’a annoncé le Premier ministre, Édouard Philippe, hier soir, l’application mobile de “contact tracing”, ou traçage numérique des contacts rapprochés avec des malades du COVID-19, mise en place par le gouvernement français sera disponible à tous au téléchargement ce mardi 2 juin. Soumis à un débat puis un vote mercredi 27 mai, le Parlement avait en effet finalement adopté le déploiement de StopCovid. Pour rappel, cette application permet à deux smartphones à proximité, sur lesquels elle est installée, d’échanger des données anonymes en Bluetooth. Si l’un des deux utilisateurs se déclare comme étant atteint du COVID-19, toutes les personnes utilisant StopCovid qu’il a croisé seront notifiées : elles devront se considérer comme d’éventuels “cas contacts”. Néanmoins, pour en arriver jusque là, il faut réunir plusieurs conditions assez précises.
La phase 2 de #déconfinement va entraîner une multiplication des contacts, notamment dans des lieux publics. Grâce à l’application #StopCovid, vous pourrez être alerté immédiatement lorsque vous avez été dans une situation à risque de contamination.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 28, 2020
Dans un premier temps, pour que l’échange de données (ou crypto-identifiants) fonctionne, il faut qu’au moins deux smartphones – sur lesquels l’application StopCovid est installée et ouverte – se situent à moins d’un mètre de distance environ pendant au moins 15 minutes. Pour être considéré comme “cas contact” d’une personne que l’on a ainsi croisé et qui s’avère être malade par la suite, il faut que cette dernière le signale dans les deux semaines qui suivent la rencontre initiale. Autrement dit, comme l’explique France Info, il ne suffit pas de croiser une autre personne malade, en voiture, à un feu rouge pour être notifié – contrairement aux récents dires de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Il est à noter que la durée maximale d’un feu rouge est de deux minutes, en temps normal. Le secrétariat d’État au numérique, qui pilote le projet StopCovid, signale néanmoins que “si vous croisez quelqu’un trois fois cinq minutes, vous pouvez aussi être repéré” (par son application StopCovid). A moins d’être dans des embouteillages monstres, il sera donc difficile d’être “mis en contact” avec une autre personne d’une voiture voisine par l’application puis d’être éventuellement considéré comme “cas contact”.
Si toutefois, l’ensemble des conditions pré-requises sont réunies, la personne croisée doit effectivement s’être déclarée comme malade (en scannant un QR code depuis le résultat positif d’un test de dépistage) pour être soi-même notifié comme “cas contact”. Une fois la notification “Risque d’exposition au coronavirus” reçue, l’application vous invite à parcourir la marche à suivre conseillée. A savoir : s’isoler au plus vite et consulter un médecin, afin de pouvoir obtenir une ordonnance et passer un test de dépistage. Selon les conseils de votre médecin, il faut rester en confinement jusqu’au résultat du test. Si celui-ci s’avère positif, il est impératif de demeurer isolé, de re-contacter votre médecin et de le signaler sur l’application StopCovid à votre tour. Depuis plusieurs mois, le gouvernement français a mis en place un numéro téléphonique spécial pour les questions relatives à cette crise sanitaire : 0800 130 0000.
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Mieux vaut dire « se révèle » positif que « s’avère » positif (pléonasme) 😉
Je suis vraiment pas sûr. D’après les quelques définitions que j’ai regardé ça va dans le sens que j’imaginais “se révéler” etc… Donc non, c’est correct visiblement.
C’est “s’avérer vrai” qui est un pléonasme
Vous allez l’installer, vous ?